Review 2183 : Coffins – Sinister Oath

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Coffins marche à nouveau.

Créé il y a bientôt trente ans au Japon, le groupe mené par Uchino (guitare/chant, Oozetopus), Satoshi (batterie, Oozetopus), Jun Tokita (chant) et Masafumi Atake (basse/chant) dévoile Sinister Oath, son sixième album, chez Relapse Records.

On débute avec B.T.C.D., une première courte composition instrumentale qui nous rappelle à quel point le son du groupe est gras et oppressant, mais surtout extrêmement accrocheur ! Les riffs sont simples mais massifs, et l’arrivée du chant caverneux sur Spontaneous Rot ne fera qu’accentuer le phénomène en nous faisant remuer le crâne sur cette rythmique épaisse et écrasante pendant que la batterie nous matraque régulièrement. Les leads criards renforcent également le côté abrasif du morceau tout comme sur Forced Disorder et son approche d’abord lancinante complétée par des frappes beaucoup plus vives, puis assez changeantes avec des passages totalement effrénés avant de déboucher sur l’introduction apathique de Sinister Oath. La batterie viendra dynamiser légèrement le titre éponyme, laissant les grognements profonds se frayer un chemin pour nous terrifier avant de s’enflammer de ne nous piétiner jusqu’à ce que Chain prenne la suite avec une rythmique enjouée propice à toutes sortes de mouvements de foule. Les parties vocales morbides sont évidemment de la partie assombrissant le mélange poisseux, puis c’est au tour d’Everlasting Spiral de nous plonger dans ses sonorités lugubres, suivies d’harmoniques dissonantes au possible. Très longue, mais également totalement hypnotique, la composition va finalement accélérer pour accueillir les hurlements pour sa partie finale qui laissera finalement place à la sauvagerie sur Things Infestation, qui est sans aucun doute l’un des morceaux les plus agressifs de cet album, voire même de toute la discographie des japonais. Le rythme ne ralentira qu’avec l’arrivée de Headless Monarch, qui viendra rendre hommage aux racines Doom entêtante grâce à des guitares sporadiquement plus aériennes qui créent un véritable contraste avec les touches de Death violentes qui secouent la composition. La fin de l’album est marquée par Domains of Black Miasma, qui laisse d’abord les musiciens proposer une rythmique solide avant de ralentir, puis de nous replonger une dernière la tête la première dans leur vortex de noirceur et de lenteur abyssal qui disparaît progressivement.

Je prends toujours un plaisir intense à écouter Coffins, et ce nouvel album vient compléter à merveille leur discographie avec des riffs incroyablement puissants ! Sinister Oath est définitivement l’un des albums les plus gras et oppressants de l’année.

95/100

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