Review 2195 : Hour of Penance – Devotion

Neuvième album pour Hour of Penance.

Présent sur la scène italienne depuis 1999, le groupe composé de Giulio Moschini (guitare, Coffin Birth), Paolo Pieri (guitare/chant, ex-Aborym), Marco Mastrobuono (basse, Coffin Birth, Instigate) et leur nouveau batteur Giacomo Torti (Bloodtruth, Fjellheim, ex-Ade) revient pour ses vingt-cinq ans avec Devotion, qui sort chez Agonia Records.

L’album débute avec Devotion for Tyranny et son introduction sombre, puis majestueuse qui nous mène aux riffs épais et massifs, complétés par les les parties vocales sauvages. La touche de complexité brutale du groupe resurgit immédiatement en nous molestant, parfois accompagnée de quelques claviers comme sur Parasitic Chain of Command qui place également une pointe de dissonance dans les leads ainsi qu’une basse écrasante. La rythmique est légèrement plus saccadée, promettant un véritable carnage en live avant de revenir à une approche plus Old School sur Birthright Abolished, qui ne cache pas sa rage et nous roule dessus sans ménagement pendant plus de trois minutes. L’album continue avec la chaotique et oppressante Retaliate qui profite de samples pessimistes pour agrémenter ses riffs agressifs en toutes circonstances et son blast furieux, puis le tempo accélère à nouveau avec Breathe the Dust of Their Dead et ses harmoniques criardes. Les solos restent dans cette dynamique perçante pendant que la base reste toute aussi agitée avant de laisser place à The Morality of Warfare et à ses quelques notes plus folles et aériennes qui viennent créer un contraste avec la puissance brute des musiciens. Severance repart à toute allure avec une précision infernale qui fait de chacun de ses riffs un véritable bulldozer, laissant le final inquiétant nous mener à The Ravenous Heralds qui reprend la correction au pied levé et qui déverse à son tour toute sa puissance grâce à des patterns extrêmement efficaces. Les orchestrations et autres choeurs donnent une dimension mystique à la composition qui finira par nous mener à A Desert Called Peace et à sa violence sans limite doublée d’une atmosphère impénétrable due aux riffs permanents. La fin de l’album se dessine avec Spiralling into Decline qui rivalise de brutalité et de technicité pour faire de cet ultime morceau le point culminant de sa violence aux intonations épiques.

Bien que le groupe ait surtout marqué par sa pochette, en partie créée via Midjourney, Hour of Penance reste un véritable monument de violence. Ses influences Old School font de Devotion un recueil de complexité et de fureur inratable.

90/100

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