Review 2202 : As the Sun Falls – Kaamos

As the Sun Falls ne s’arrête jamais.

Moins d’un an après leur dernier EP, Jani Berney Mikkänen (guitare/chant, Elysia, Tenebrae Aeternum, ex-Malphas), Lauri Unkila (guitare, Eartheria), Oskar Englund (basse), Paul Rytkönen (batterie, ex-Diablerie) et Mikko Voutilainen (chant, Volturyon) reviennent présenter leur nouvel album, Kaamos, chez Theogonia Records.

L’album s’ouvre sur Indrøø, une longue introduction qui explore lentement le paysage glacial et majestueux avant de rencontrer des percussions, puis une première rythmique saturée en nous menant à Among the Stars, où les hurlements massifs apparaissent entre les riffs imposants. On retrouve quelques harmoniques et parties de chant clair pour alimenter la dimension apaisante de la composition, mais la saturation la renforce sans attendre, créant cette dualité naturelle avant d’atteindre Black Lakes où les racines Old School agressives s’expriment pour créer une atmosphère plus brute. La marche guerrière conserve son allure vive jusqu’à la fin, où les claviers nous poussent jusqu’à la mystérieuse In Forlorn Times qui nous envoûte grâce à ses mélodies aériennes, couplées à ces sonorités fascinantes qui emplissent l’air, laissant le vocaliste nous conter son histoire. Un break calme nous permet de reprendre notre souffle, puis la saturation revient une dernière fois avant que The Wanderer ne prenne sa place, d’abord dans la quiétude, puis en s’abandonnant à la fureur dans ce tableau contrasté de huit minutes. Le groupe nous captive jusqu’au final qui fait redescendre brièvement la pression pour qu’Aurora ne la fasse s’embraser à nouveau tout en conservant la froideur solennelle des claviers, brisée par les patterns plus saccadés qui nous transportent à Through Sorrow and Grief où la mélancolie est incarnée par ces leads perçants. Une voix féminine vient également hanter les riffs doux avant que la rythmique ne s’emballe à nouveau, offrant au duo une dernière danse avant de rejoindre le silence, pendant qu’Into the Shadows s’installe progressivement jusqu’à ce que la tornade ne frappe à nouveau. De longs passages en chant clair permettent au groupe de temporiser pendant que notre esprit s’imprègne de cette douceur permanente, finalement balayée par Silver Shining qui donne à la batterie un rôle important pour soutenir les riffs planants au sein desquels les hurlements naissent et s’éteignent. The Great Cold renoue avec les éléments vifs et saccadés, auxquels les nuées mélodieuses se greffent instinctivement, puis Kaamos, le titre éponyme, déploie son voile de douceur pour faire de cette dernière balade instrumentale un moment d’apaisement.

As the Sun Falls est non seulement prolifique, mais également très inspiré ! Si le groupe se permet des sorties régulières, elles sont toutes aussi travaillées. Kaamos possède cette touche glaciale et majestueuse que l’on aime retrouver pour nos moments d’escapade mentale.

90/100

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