Review 2255 : Embryonic Autopsy – Origins of the Deformed

Disséquons la nouvelle œuvre d’Embryonic Autopsy.

Deux ans après son premier album, le groupe américain formé par Tim King (chant, Oppressor, SOiL), Scott Roberts (guitare, Mantors, The Secret VI), Kenxi (basse) et Marco Fimbres (batterie, Khaotika) dévoile Origins of the Deformed chez Massacre Records.

On débute avec l’introduction inquiétante de Dripping In The Vaginal Nectar, un premier titre qui fait honneur aux codes du Brutal Death avec ses vociférations massives et sa rythmique brute parfois saccadée. Des leads perçants viennent apporter une touche d’angoisse, puis les riffs repartent en nous menant à Orgies Of The Inseminated qui va instaurer une ambiance oppressante tout en restant dans la violence pure et continuelle. Le mélange reste relativement accrocheur avant de ralentir pour laisser place à Human Vessel Of Alien Hybrids, où les musiciens adoptent une approche plus imposante que virulente, à l’inverse de Dissolving In Acidic Afterbirth qui renoue avec la sauvagerie en déployant également quelques éléments plus dissonants. L’album continue avec Spewed Forth Into Chunks qui nous offre un court instant de répit avant de lâcher les fauves à un rythme effréné sous le feu du blast, permettant aux riffs abrasifs de s’exprimer en compagnie des hurlements. On reste dans cette touche Old School grasse avec Self-Inflicted C-Section qui semble effacer toute trace du mot “pitié” du vocabulaire du groupe, mais le morceau est court, et il en sera de même pour The Conjoined Must Perish nous sert une recette similaire avec quelques ralentissements étouffants. Le final basse/batterie groovy nous mène à la sombre Cleopatra’s Spawn où la violence n’arrive qu’après un moment de relâche, mais elle fera naître des leads hurlants pour marcher avec le rouleau-compresseur jusqu’à la puissante Carnivorous Abortion où les riffs hachés et sous-accordés pleuvent sous un mix qui les rend encore plus lourds. Le solo offre quelques influences plus aériennes, puis l’album se termine sur The Curse Of Madame Pele et son angoissante douceur créée par quelques notes de son clair mais brumeux, chose assez surprenante, je dois l’avouer.

Le Death Metal d’Embryonic Autopsy est définitivement ancré dans la veine la plus brutale et Old School, mais on sent que le groupe ne se prive pas pour lorgner vers d’autres inspirations, donnant à Origins of the Deformed quelques touches plus surprenantes.

80/100

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