Review 2257 : Cognitive – Abhorrence

La violence a trouvé un maître avec Cognitive.

Entre Death Technique et Deathcore, Rob Wharton (guitare, ex-Waking the Cadaver), Harry Lannon (guitare, live pour Revocation), Shane Jost (chant, Proceed on Your Way to Oblivion), Tyler Capone-Vitale (basse, Void Reaver, ex-Burn the Empire) et AJ Viana (batterie, Hath) sortent Abhorrence, leur cinquième album, chez Metal Blade Records.

La brutalité se met en marche dès Abhorrence, la première composition, qui développe une rythmique saccadée et extrêmement puissante ainsi que des refrains saisissants à la limite de la voix claire. Le titre nous roule littéralement dessus avec une pointe de technicité, puis il laisse place à Insidious qui accélère pour compléter la violence inévitable et y intégrer des moshparts accrocheuses et affirmer ses influences Deathcore. A Pact Unholy prend la suite avec une approche similaire en nous couvrant de blast et en reprenant le chant perçant sur le refrain, créant un contraste avec les vociférations habituelles tout en nous écrasant sur le final qui mène à Ivory Tower et à ses riffs surpuissants qui ne nous autorisent comme seul moment de répit ce solo vers la fin. On repart à toute allure avec As the Light Fades et ses leads perçants, mais également quelques harmoniques plus aériennes qui fonctionnent de pair avec les palm mute imposants, puis le final mélodieux nous abandonne avant que Savor the Suffering ne prenne sa place en revenant à la lourdeur ainsi qu’à ses rafales de blast qui rappellent sans mal des fusils automatiques. Le break assassin est assurément taillé pour le live, tout comme l’introduction ravageuse de Containment Breach, le titre suivant, qui ne perd pas de temps pour nous molester à son tour à coups de riffs bruts aux influences travaillées. Les pointes de technique laissent finalement place au groove de Rorschach qui déferle sur nous et nous donne autant envie de nous briser la nuque que de mosher sous ce son motivant avant le break plus Prog, qui laissera tout de même la violence terminer sa course. Lunar Psychopathy prend la suite avec des patterns assez similaires, y compris au niveau du solo, mais le titre est assez court et c’est avec Cold Dead Hands que l’album prend fin, non sans nous asséner une dernière dose de violence effrénée entre tonalités modernes et Old School.

Les riffs de Cognitive sont loin de s’être émoussés. Avec Abhorrence, le groupe confirme même que son mélange reste aussi violent et efficace tout en s’améliorant par rapport à la précédente déferlante. J’ai hâte d’en être témoin en live !

95/100

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