Review 2262 : Nyrak – Devourer Of All

Nyrak sort son deuxième album.

Deux ans après son premier méfait, le groupe belge composé de Nevel (guitare/orchestrations, Gotmoor), Bram Veldeman (batterie), Lukas Risbourg (guitare/chant, Serpents Oath, Crypts of Dusk) et Sven Van Laere (guitare, Patroness, Warbeast Remains) annonce Devourer Of All chez Phoenix Mortis Productions.

Un piano inquiétant nous ouvre les portes de The Eyes of Time, où on se retrouve projetés dans cette symphonie infernale entre les hurlements démoniaques et la base Old School, surmontée d’orchestrations majestueuses. Le break nous offre un moment de répit avant que le ballet enflammé ne reprenne en nous menant à Devourer Of All et à ses leads tranchants qui laissent parfois place à des éléments mélancoliques en arrière-plan, donnant à la rythmique une saveur totalement différente. Le morceau est à nouveau séparé en deux pour redoubler d’intensité avant d’accueillir Candlelight et sa quiétude enivrante qui se transforme en fureur imposante et maîtrisée sous ces vagues de double pédale ravageuses. Des tonalités plus mornes se font également entendre au niveau des claviers, puis les musiciens reviennent avec la ténébreuse Lament et son nuage de noirceur dissonante qui laisse tout de même les harmoniques s’exprimer pour ajouter une touche d’intensité à la base brumeuse. Le passage instrumental teintera la rythmique d’influences pesantes avant qu’Ocean of Lies ne dévoile ses riffs saisissants pour compléter son agressivité quasi-permanente, laissant tout de même quelques passages plus lents pour créer un soupçon d’angoisse. Une tentative d’accalmie rend le mélange encore plus théâtral avant que Meaningless ne délivre sa lenteur étouffante, faisant de ce voile lancinant un véritable fardeau que l’on porte jusqu’à The Abstract Shape of Life qui se drape une fois de plus d’une nostalgie pessimiste pour nous accompagner sur les derniers instants de l’album, où même la rage semble perdue.

Le son majestueux de Nyrak évolue et adopte des tonalités différentes sur Devourer Of All. Si le groupe sait parfaitement manier l’agressivité, il est également capable de nous envoûter avec un son plus lancinant ou plus majestueux.

90/100

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