Review 2378 : Defiled – Horror Beyond Horror

Pas de répit pour Defiled.

A peine plus d’un an après son dernier opus, le groupe vétéran de la scène Death Metal japonaise composé de Yusuke Sumita (guitare), Keisuke Hamada (batterie, ex-Chernoblank), Shinichiro Hamada (guitare/chant, ex-Chernoblank) et Takachika Nakajima (basse, Coven Japan) continue son alliance avec Season of Mist et dévoile Horror Beyond Horror, son huitième album, illustré par Wes Benscoter (Autopsy, Bloodbath, Cattle Decapitation, Hypocrisy, Mortician, Vader…).

On débute fort avec Smoke and Mirrors, une première composition qui affiche sans mal sa puissance brute à base de riffs complexes et vociférations solides, le tout à une vitesse non négligeable. Le titre éponyme Horror Beyond Horror prend la suite avec une approche hautement travaillée, surtout à la batterie, mais la dimension Old School ne se prive pas d’apporter le côté agressif à la composition avant de découvrir des tonalités menaçantes sur Syndicate, doublées d’une férocité évidente. La rythmique saccadée reste parfaite pour headbanguer, mais le break nous propose un temps de répit avant de repartir sur la dernière vague, suivie par The Alchemy qui nous bombarde de ses patterns convolutés, explosant régulièrement. Demagogue se montre plus menaçante avec des riffs plus directs, mais la composition reste très courte, et elle laisse rapidement place à The Terminal Phase, un titre à peine plus long aux soubresauts relativement efficace, puis le son revient à une allure plus constante sur Trojan Horse. Le reste de la composition suit évidemment le chaos du groupe tout comme la virulente Spectrum of Fear qui ne se cache pas pour nous abreuver de leurs secousses dévastatrices avant de céder sa place à The Crook and Flail qui place des tonalités plus douces avant de lâcher les rênes. Quelques claviers viennent embellir le centre du morceau, mais les musiciens repartent dans leurs habitudes virulentes avant de donner à Replicator Dynamics des accents plus inquiétants avant que le gros de la rythmique ne frappe. On enchaîne avec Equinox qui reste ancré dans la patte imprévisible mais entraînante des japonais, et il en sera de même pour The Chains qui va s’orienter sur des accélérations léchées entre deux périodes plus reposantes, sauf pour le batteur survolté, mais le groupe n’en a pas fini avec nous et nous projette sur Psychopomp. Le morceau se montre plus lourd et imposant que les précédents tout en conservant cette touche de folie en nous menant à To See behind The Wall, ultime création où les musiciens accélèrent pour nous montrer une dernière fois leur puissance.

Defiled reste fidèle à lui-même en nous offrant quatorze courtes compositions forgées dans la technicité et le chaos. Horror Beyond Horror est aussi solide qu’imprévisible, provoquant des vagues de furie incontrôlables et des passages beaucoup plus travaillés pour les mélomanes.

85/100

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