Il est temps pour Zetra de sortir son premier album.
Intitulé Zetra, il sort chez Nuclear Blast après quatre démos et cinq EPs, en septembre 2024, et a été créé par Adam (guitare/chant) et Jordan (claviers/chant).
L’album débute par l’entraînante Suffer Eternally, où des tonalités accrocheuses rencontrent un chant clair planant qui s’adapte parfaitement à l’atmosphère Gothique et à la froideur du morceau, le rendant assez distant. La rythmique se renforce sur Sacrifice, développant un contraste encore plus marqué avec la voix apaisante mais la composition devient de plus en plus sombre, en particulier sur le break lent qui nous mène à Starfall, où l’on retrouve Serena Cherry (Svalbard) qui place ses cris en arrière-plan. Le morceau se teinte alors d’une certaine angoisse complémentaire à sa quiétude initiale, puis The Mirror propose une approche plus rythmée avec une instrumentale énergique, parfois recouverte d’une dissonance planante et de claviers futuristes. Le duo est rejoint par Sólveig Matthildur (Kælan Mikla) pour proposer une touche plus douce à des riffs réguliers et pesants qui se transforment en atmosphère Pop, avant de ralentir à nouveau pour laisser Holy Malice (Annabel) lui emboîter le pas avec une lenteur relaxante. L’atmosphère redevient plus lourde avec Inseparable, recréant une mélancolie touchante où le vocaliste se perd lentement, aidé par quelques effets, avant de rejoindre Gaia où le son redevient plus enjoué, piochant dans les influences Post-Punk brumeuses. Les riffs prennent une tournure plus vive avec Moonfall, adoptant des harmoniques criardes et accueillant Gabriel Franco (Unto Others) pour quelques mots, séparant la longue composition en deux pour la rendre encore plus majestueuse. Les claviers se chargent de nous mener vers Miracle où la douceur reprend le dessus, orientant le morceau final vers des sonorités aériennes qui finiront par s’effacer.
Zetra nous présente avec son premier album un univers teinté d’influences calmes et planantes, qui nous transporte facilement. Zetra s’écoute facilement, peu importe les circonstances.
75/100
One thought on “Review 2383 : Zetra – Zetra”