Nouvelle sortie pour Sugar Horse.
Trois ans après son premier album, le groupe signé chez Pelagic Records et composé d’Ashley Tubb (guitare/chant), Chris Howarth (basse/piano), Jake Healy (guitare/claviers) et Martin Savage (batterie) annonce la sortie de The Grand Scheme of Things.
L’album débute sur The Grand Scheme Of Things, le titre éponyme, qui nous accueille dans une douceur rapidement teintée de sonorités planantes mais intrigantes. Le chant rejoint le mélange, qui finira par s’emporter avec une saturation entêtante qui nous transporte lentement vers The Shape Of ASMR To Come, qui assure une continuité sonore logique avant ce break apaisant. La rythmique s’intensifie à nouveau, entraînant les parties vocales dans leur embrasement progressif, puis Corpsing nous dévoile à nouveau des tonalités apaisantes et aériennes avant de les teinter d’un voile abrasif qui contraste avec la quiétude de la base. La réverbération et les sons brumeux reviennent avec Mulletproof où on ressent parfaitement les volutes errer en arrière-plan, mais des cris viennent troubler la quiétude avant qu’elle ne vole en éclat avec une saturation imposante. Spit Beach nous ramène à une quiétude lumineuse et à sa voix claire hypnotique, mais la rythmique sera à nouveau troublée par une approche plus lourde et saccadée qui deviendra progressivement terrifiante jusqu’à s’essouffler pour laisser New Dead Elvis développer une sorte de noirceur mystérieuse. Les riffs s’enflamment de temps à autre, suivis par les éclats de voix avant que Jefferson Aeroplane Over The Sea ne nous enveloppe de son atmosphère éthérée, profitant d’un jeu de mots recherché. Les parties saturées plus étouffantes restent tout de même assez calmes, ce qui ne sera pas le cas d’Office Job Simulator où des influences Stoner grasses viennent épaissir le mélange avant de partir dans des patterns plus déstructurés et dissonants.
Le groupe nous avait habitué à des morceaux plutôt longs sur son précédent album, mais Space Tourist dépasse tous les records avec un démarrage de manière plutôt relaxante, laissant les claviers nous bercer avant d’intensifier là rythmique puis d’adopter des accents Sludge oppressants, puis c’est avec vingt minutes d’un son expérimental et impénétrable où les quelques mélodies peinent à émerger, se laissant finalement mourir.
Si la seconde partie de ce nouvel album est plutôt inattendue et difficilement accessible, on se laisse aisément porter par les huit autres compositions de The Grand Scheme of Things. Sugar Horse est un groupe qui sait parfaitement gérer son ambiance, la rendant à sa guise planante ou terrifiante.
90/100
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