Hellfest Interview 2024 : Hrafngrímr

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Version Française
Quelques questions à Mattjö Haussy et Christine Roche, chanteurs du groupe Hrafngrímr, après leur concert au Hellfest Open Air 2024.

Bonjour et tout d’abord merci de m’accorder votre temps ! Comment vous sentez-vous ?
Mattjö Haussy (chant) : Je suis le chanteur du groupe Hrafngrímr. Merci de nous accorder de ton temps aussi. Aujourd’hui c’était galvanisant parce que c’est énormément de travail depuis quatre ans,deux années de live seulement donc au bout de deux années de livre, d’arriver au Hellfest c’est un privilège, une chance. Et on a encore du mal à réaliser encore.
Christine Roche (chant/percussions) : Je suis la chanteuse de Hrafngrímr. C’était incroyable en fait. On a vécu une énergie de dingue. Le public était présent, les gens même attendaient avant qu’on arrive. Donc on était très heureux de voir qu’ils avaient déjà pris leur place devant. Ils étaient beaucoup

Ça débordait en dehors de la Temple, sur les côtés.
Christine : C’était impressionnant. Et je suis galvanisée d’avoir vu tous ces gens là.
Mattjö : C’est vrai qu’on était très surpris d’avoir un public aussi accueillant et aussi nombreux quoi. 

D’où est venue l’idée du nom du groupe ?
Mattjö : Hrafngrímr (prononcé Ravegrimer) ça veut dire Raven comme en anglais et grimr comme grimmer en français donc c’est celui qui porte un masque du corbeau. ça serait un prénom islandais qui n’est plus utilisé de nos jours et comme j’ai toujours été très très attaché à la symbolique du corbeau et que c’est aussi une symbolique qui avait été beaucoup mise en avant dans le groupe dans lequel j’étais avant, dans Skäld. Le personnage que j’incarnais dans ce groupe était très lié au corbeau. C’était une suite un peu logique c’est-à-dire que c’est un animal pour moi qui est totémique et qui dans ma rêverie me suit depuis longtemps, dans ma superstition. Donc au départ, c’était un projet très, très personnel. Aujourd’hui, c’est un groupe avec plein de personnes différentes.

Comment pourrais-tu décrire le groupe Hrafngrímr sans jamais évoquer les mots folk et viking ?
Christine : Moi je dirais que c’est du Nu Nordique après la description que j’aime bien faire, c’est que Hrafngrímr, c’est un cocktail et pour faire un bon cocktail (moi j’adore les cocktails), il faut de bons ingrédients. Et dans Hrafngrímr en fait, on a des ingrédients des quatre coins du monde et donc quelque chose d’épicé, quelque chose d’amer, quelque chose de doux, quelque chose de salé, quelque chose d’électrique ! Et avec le shaker on va mélanger tout ça et ça va devenir Hrafngrímr et Hrafngrímr aujourd’hui, c’est ça. C’est le mélange de tous les copains qui sont avec nous, qui travaillent avec nous et on arrive à en ressortir ça et en essayant toujours de donner le meilleur de nous-mêmes et l’essence finalement de de ce qui nous compose chacun en tant qu’individu. 

Qu’est-ce que ça signifie de jouer au Hellfest pour ton groupe après avoir fait le Hellfest from Home ?
Christine : Moi je le vis comme une récompense de quatre années de travail acharné, de sacrifices, d’investissement personnel, je le vis comme une magnifique récompense et un privilège, une chance unique.
Mattjö : Moi à titre personnel, c’est la troisième fois que je viens jouer sur la Temple, j’ai joué avec Heilung et avec Skäld. Là c’était mon petit bébé qui est devenu le bébé de toute l’équipe, de vivre ça avec eux, de chanter ces chansons-là avec eux et tout, c’est…

T’as des étoiles dans les yeux là !
Mattjö : C’est un rêve quoi. Le Hellfest c’est quand même tu vois,c’est le temple. Et puis on est tous des métalleux, on est tous issus de de la scène Rock, Punk, Metal, donc d’être ici au temple du Punk, du Metal et du Rock. d’avoir la chance de jouer devant un public aussi réceptif. C’est une récompense.
Christine : Pour ma part en fait moi je n’étais jamais venue au Hellfest de toute ma vie que ce soit en tant que festivalière ou en tant que musicienne, donc pour moi c’est une première. Je pense que je ne réalise pas trop encore parce qu’ on est finalement dans les boyaux du Hellfest pour le moment et on n’a pas été sur le site vraiment et c’est ce qu’on va faire après. Mais ce que je trouve génial, c’est que c’est cette cette énergie hallucinante que les gens ont pu nous transmettre pendant le concert et qu’on a transmis. On a tout donné, on a énormément, énormément, énormément, énormément travaillé. C’est-à-dire que ça fait depuis octobre qu’on n’a plus aucun week-end à nous, voire des semaines entières. On a énormément travaillé et pour nous, c’était l’aboutissement de tout ce travail là aussi, ce Hellfest là ce concert, on voulait vraiment donner le meilleur de nous-mêmes, donner de l’énergie, du bonheur et de l’espoir. Et des good vibes quoi aux gens.
Mattjö : Un moment de fête.
Christine : Voilà un moment de fête.
Mattjö : On est là pour la fête, hein !
Christine : Et puis de l’honnêteté, de la spontanéité et de l’humilité aussi. 

Comment vous êtes-vous préparés pour ce show ?
Mattjö : On s’est vu souvent ! On a la chance d’avoir un lieu de travail où on peut passer plusieurs jours ensemble et être hébergé, nourri, et tout ça à moindre frais. Quand on est un groupe indépendant tout ça, ça joue de nos jours, ça a toujours joué, j’imagine. L’argent ou le financement étant un moyen et non pas un but. Et donc on a travaillé, on s’est remis en question, on a essayé de rester aussi authentique, sans trop de calcul. On a essayé d’incarner nos chansons et d’interpréter nos chansons correctement, déjà, avec sincérité. Je crois qu’on a plus travaillé sur les intentions et la sincérité que sur la musique, techniquement parlant, parce que pour nous, il n’y a aucun problème qu’il y ait une petite erreur à droite, à gauche, ça rend le show vivant, tu vois. Donc on n’était pas stressé là-dessus. C’est surtout comment montrer nos intentions, notre volonté de partager avec beaucoup de bienveillance et avec beaucoup d’énergie, un moment unique tous ensemble, avec le groupe et avec le public. C’était ça l’idée.
Christine : Moi je dirais pas mieux (rires).

Le premier album du groupe, Niflheims Auga, vient de sortir. Comment ont été les retours ?
Mattjö : Pour l’instant, les retours sont assez surprenants car c’est un album où on s’est dit qu’on allait avoir aucune limite, aucune règle et qu’on allait laisser tout le monde dans le groupe s’exprimer et apporter sa pierre et les retours sont excessivement émouvant parce que ça touche un large public, pas que la niche qu’on adore évidemment et qu’on respecte énormément mais ça va au-delà des des initiés. Du coup moi je suis je suis assez ému parce qu’une fois que l’album est sorti, il ne t’appartient plus et on a été, grâce à Christine, à Mus, Arnaud, Nico, Nesh… on a exploré d’autres horizons musicaux.
Christine : C’est vrai qu’on a on a fait en sorte de de de faire un mélange de l’identité de chacun et des compétences de chacun. Mettre à profit et mettre en avant finalement le travail, le travail que chacun pouvait faire et l’outil que chacun pouvait apporter. Et ce qu’on remarque c’est qu’en fait, vu qu’on vient d’univers différents, c’est assez éclectique et ce qu’on remarque c’est qu’en fait les gens même si on n’a pas l’habitude d’écouter ce type de musique, dans tel et tel morceau, ils vont s’y retrouver parce qu’ils vont retrouver peut-être un petit bout de… C’est comme je parlais de du cocktail, c’est un petit bout de d’épices venant d’un petit peu de couscous et puis un petit peu d’autres types de musiques, un peu plus électro, des trucs un peu plus Rock’n Roll, des trucs un peu plus Folk Amor. En fait, je pense qu’on peut s’y retrouver. Un large public peut s’y retrouver parce qu’il y a clairement une signature de chaque membre et comme chaque membre est différent ça représente un la population quoi. Et ben à ce sujet vous avez sorti un donc un album très récemment

Est-ce que vous avez déjà commencé à travailler sur une suite et si oui, qu’est ce que vous pouvez m’en dire?
Mattjö : Évidemment, on a commencé à travailler sur une suite, je peux pas t’en dire grand chose parce que sinon ça gâcherait le plaisir.

Je ne demande pas de détails.
Mattjö : On va rester dans la même démarche. Pas de règle, pas de cahier des charges. On va avoir un fil conducteur, bien sûr, qui est l’univers de départ. Il y a Nesh qui nous a rejoint il n y a pas longtemps donc on va laisser encore plus chacun des membres du groupe apporter un petit peu sa sensibilité et son inspiration.

Quelle est la touche unique du groupe par rapport à d’autres groupes du même style ? Les percussions il me semble.
Mattjö : Alors je crois qu’il y a une dimension beaucoup plus Metal que les autres groupes. C’est l’impression que j’en ai, c’est l’idée que je m’en fais dans les voix. Déjà parce que je fais des voix. Moi, j’étais très très inspiré par Max Cavalera, donc j’adore gueuler comme lui.
J’ai entendu. (sourire)
Mattjö : Voilà, il y a cette dimension là et il y a peut-être une approche contemporaine, mais c’est pas vrai parce que les autres groupes ont aussi cette approche là, Je crois qu’on fait du NeoFolk, mais avec une âme de métalleux sans le faire exprès en fait, tout simplement. Je crois que c’est l’âme de métalleux qui a subsisté dans notre musique et dans notre façon de l’interpréter. C’est l’âme de métalleux qui est restée. En fait, je crois que c’est ça.

Est-ce que vous avez également prévu de voir quelques groupes aujourd’hui ?
Mattjö : On n’a pas eu le temps d’en voir d’autres, mais j’en connais une qui a absolument envie d’aller voir.
Christine : Mr. Bungle ! Je suis une grande fan de Mike Patton au regard de sa voix et de ce qu’il arrive à en faire et du coup j’ai très hâte d’aller le voir parce que j’ai envie de prendre une claque et je sais que lui, il est capable de le faire.

Je ne m’y attendais pas à celle-là, Tiens, c’est pas mal !
Mattjö : Tu serais surprise de voir les influences du groupe. Mus avant était dans Arcane, un groupe de Metal Oriental, Nesh il est dans Azziard et Nydvind. Moi j’étais dans un groupe de Metal Prog/Extrême Prog avant. On a des influences et des goûts très variés et très divers c’est peut être ce qu’on ressent dans notre musique. 

Avec quels groupes rêves-tu de jouer ? Je te laisse imaginer une date pour la sortie du prochain album Hrafngrímr en ouverture, et trois autres groupes.
Mattjö : C’est très compliqué, très compliqué parce que je suis vraiment un putain de fan de Soulfly Mais on devrait rester dans le même univers ?

Non, pas forcément. C’est vous qui choisissez.
Mattjö : Parce que tu vois Soulfly, Skindred, Korn, j’adorerais. Je viens de te donner trois groupes qui n’ont rien à voir hein, tu vois? Et encore DevilDriver j’adorerais. Et si c’était dans la même veine, j’adorerais jouer avec Heilung parce qu’on se connaît et qu’on n’a jamais eu le temps le l’occasion de le faire. J’adorerais jouer avec Nytt land parce qu’ils ont participé à l’album et on n’a jamais eu vraiment l’occasion de jouer ensemble. Et les patrons Wardruna j’adorerais ! Et toi Christine ?
Christine : Moi, mon rêve c’est de jouer avec Nine Inch Nails. Je suis une fan de Trent Reznor, donc j’aimerais, j’adorerais jouer avec Nine Inch Nails, j’adorerais jouer avec Mike Patton quel que soit son projet et j’adorerais jouer avec Bjork !
Avec Bjork… Ah ben celle-là, je ne m’y attendais pas mais là je peux comprendre ! Dernière question : à quel plat pourrais-tu comparer la musique de Hrafngrímr ?
Mattjö : J’avais une idée, mais elle est nulle parce que j’aime pas ce que j’allais dire: Une pizza ananas.
Christine : Ca c’est dégueulasse !
Mattjö : C’est une très très bonne question. Oh c’est une excellente question, ça serait comme une quiche lorraine faite par une Italienne, mais avec des ingrédients venant du Maghreb.
Christine : Ou alors une bonne tartiflette avec plein de légumes et en même temps de la charcuterie, du fromage ou alors une grosse salade avec des légumes et des fruits !
Mattjö : T’est impossible ! (grand sourire)
Christine : Ou un gros bo bun avec des vermicelles et des nems ?
Mattjö : En tout cas quelque chose de généreux.

C’était ma dernière question, je vous remercie pour votre disponibilité, et je vous laisse les mots de la fin !
Mattjö : C’est elle le dernier mot, toujours !
Christine : Moi je souhaite juste dire à l’audience ou en tout cas aux gens qui nous écoutent, c’est “prenez soin de vous !”

English version

A few questions for Mattjö Haussy and Christine Roche, singers for the band Hrafngrímr, after their concert at Hellfest Open Air 2024.

Hello, and thank you for your time! How do you feel?
Mattjö Haussy (vocals): I’m the lead singer of the band Hrafngrímr. Thanks for your time too. Today was galvanizing, because we’ve been working so hard for four years, and we’ve only been alive for two, so after two years on the road, it’s a privilege and an opportunity to come to Hellfest. And it’s still hard to realize.
Christine Roche (vocals/percussion): I’m the singer with Hrafngrímr. It was incredible actually. The energy was crazy. The audience was there, people were even waiting for us to arrive. So we were really happy to see that they’d already taken their places up front. There were a lot of them.

It spilled over outside the Temple, to the sides.
Christine: It was impressive. And I’m galvanized by seeing all those people there.
Mattjö: It’s true that we were very surprised to have such a large, welcoming audience. 

Where did the idea for the band’s name come from?
Mattjö: Hrafngrímr (pronounced Ravegrimer) means Raven in English and grimr like “grimmer” in French, so it’s the one who wears a raven mask. It would be an Icelandic first name that’s no longer used these days, and as I’ve always been very, very attached to the symbolism of the raven, it’s also a symbolism that was very much in evidence in the band I was in before, in Skäld. The character I played in that band was very much linked to the raven. For me, it’s a totemic animal that’s been following me in my daydreams and superstitions for a long time. So at the outset, it was a very, very personal project. Today, it’s a group with lots of different people.

How would you describe Hrafngrímr without ever mentioning the words folk and viking?
Christine: I’d say it’s Nu Nordic, after all, the description I like to give is that Hrafngrímr is a cocktail, and to make a good cocktail (I love cocktails), you need the right ingredients. And in Hrafngrímr, in fact, we have ingredients from the four corners of the world, so something spicy, something bitter, something sweet, something salty, something electric! And with the shaker we’re going to mix it all up and it’s going to become Hrafngrímr and Hrafngrímr today, that’s it. It’s the mixture of all the friends who are with us, who work with us, and we manage to bring that out, always trying to give the best of ourselves and the essence of what makes us each as individuals.

What does it mean for your band to play Hellfest after having done Hellfest from Home?
Christine: For me, it’s a reward for four years of hard work, sacrifice and personal investment, a wonderful reward and a privilege, a unique opportunity.
Mattjö: Personally, this is the third time I’ve come to play at the Temple, having played with Heilung and Skäld. This was my little baby, and it’s become the baby of the whole team. 

You’ve got stars in your eyes!
Mattjö: It’s a dream. You see, Hellfest is the temple. And we’re all metalheads, we all come from the Rock, Punk, Metal scene, so to be here at the temple of Punk, Metal and Rock. to have the chance to play in front of such a receptive audience. It’s a reward.
Christine: I’ve never been to Hellfest before in my life, either as a festival-goer or as a musician, so this is a first for me. I don’t think I quite realize it yet, because we’re still in the guts of Hellfest at the moment, and we haven’t really been on site, so that’s what we’re going to do next. But what I think is great is that it’s this incredible energy that people were able to transmit to us during the concert and that we transmitted. We gave it our all, we worked enormously, enormously, enormously, enormously hard. In other words, we haven’t had a weekend to ourselves since October, or even whole weeks. We’ve worked enormously, and for us, this Hellfest concert was the culmination of all that work. We really wanted to give the best of ourselves, to give people energy, happiness and hope. And give people good vibes.
Mattjö: A moment of celebration.
Christine: A moment of celebration.
Mattjö: We’re here to celebrate!
Christine: And honesty, spontaneity and humility too.

How did you prepare for this show?
Mattjö : We’ve seen a lot of each other! We’re lucky enough to have a place of work where we can spend several days together and be accommodated, fed, and all at a lower cost. When you’re an independent band, all these things come into play these days, and always have, I suppose. Money or funding is a means to an end, not an end in itself. And so we worked, we questioned ourselves, we tried to remain as authentic as possible, without calculating too much. We tried to embody our songs and interpret them correctly, with sincerity. I think we worked more on our intentions and sincerity than on the music, technically speaking, because for us, it’s okay if there’s a little mistake left or right, it makes the show come alive, you know. So we weren’t stressed about that. Above all, it was about showing our intentions, our desire to share a unique moment together, with the band and with the audience, with a great deal of kindness and energy. That was the idea.
Christine: I couldn’t agree more (laughs).

The band’s debut album, Niflheims Auga, has just been released. How has the feedback been?
Mattjö: So far, the feedback’s been pretty surprising, because it’s an album where we said we were going to have no limits, no rules, and we were going to let everyone in the band express themselves and make their own contribution, and the feedback’s been extremely moving, because it’s reached a wide audience, not just the niche we obviously love and respect enormously, but beyond the initiated. So I’m quite moved, because once the album’s out, it doesn’t belong to you any more, and thanks to Christine, Mus, Arnaud, Nico, Nesh… we’ve explored other musical horizons.
Christine: It’s true that we tried to blend everyone’s identity and skills. In the end, we made the most of the work that each of us could do and the tools that each of us could bring to the table. And what we’ve noticed is that, given that we come from different worlds, it’s quite eclectic, and what we’ve noticed is that, even if you’re not used to listening to this type of music, in such and such a piece, people will find themselves because they’ll perhaps find a little bit of… It’s like I was talking about the cocktail, it’s a little bit of spice coming from a little bit of couscous and then a little bit of other types of music, a little bit more electro, a little bit more Rock’n Roll, a little bit more Folk Amor. In fact, I think there’s something for everyone. A wide audience can relate to it, because there’s clearly a signature from each member, and as each member is different, it represents a whole population. Well, you’ve just released an album very recently.

Have you already started work on a follow-up, and if so, what can you tell me about it?
Mattjö: Obviously, we’ve started work on a sequel, but I can’t tell you much about it because it would spoil the fun.

I’m not asking for details.
Mattjö: We’re going to stick to the same approach. No rules, no specifications. We’ll have a common thread, of course, which is the starting universe. Nesh joined us not long ago, so we’re going to let each member of the group contribute his or her own sensitivity and inspiration.

What’s the band’s unique touch compared to other groups in the same style? Percussion, I think.
Mattjö: Well, I think there’s a much more metal dimension than other bands. That’s the impression I get, that’s the idea I get from the vocals. First of all, because I do vocals. I was very, very inspired by Max Cavalera, so I love to scream like him.

I’ve heard that. (smiles)
Mattjö: Well, there’s that dimension and maybe there’s a contemporary approach, but that’s not true because other bands also have that approach. I think we’re doing NeoFolk, but with a metalhead soul without actually doing it on purpose, quite simply. I think it’s the metal soul that’s remained in our music and in the way we interpret it. It’s the metalhead soul that has remained. In fact, I think that’s it.

Are you also planning to see any bands today?
Mattjö: We haven’t had time to see any others, but I know one who absolutely has to go.
Christine: Mr. Bungle! I’m a big fan of Mike Patton‘s voice and what he can do with it, so I can’t wait to go and see him, because I want to be smacked in the face, and I know he can do it.

I wasn’t expecting that one. Here, it’s not bad!
Mattjö: You’d be surprised at the band’s influences. Mus used to be in Arcane, an Oriental Metal band, Nesh is in Azziard and Nydvind. I used to be in a Prog/Extreme Prog Metal band. We have very varied and diverse influences and tastes, so maybe that’s what we feel in our music. 

What bands do you dream of playing with? I’ll let you imagine a date for the release of the next album, Hrafngrímr as opener, and three other bands.
Mattjö: It’s very complicated, very complicated, because I’m such a fucking Soulfly fan, but should we stay in the same universe?
No, not necessarily. It’s up to you.
Mattjö: Because you see Soulfly, Skindred, Korn, I’d love to. I’ve just given you three bands that have nothing to do with each other, you know? And DevilDriver I’d love. And if it was in the same vein, I’d love to play with Heilung because we know each other and we’ve never had the time to do it. I’d love to play with Nytt Land because they played on the album and we’ve never really had the chance to play together. And I’d love the Wardruna bosses! What about you, Christine?
Christine: My dream is to play with Nine Inch Nails. I’m a Trent Reznor fan, so I’d love to, I’d love to play with Nine Inch Nails, I’d love to play with Mike Patton whatever his project is, and I’d love to play with Bjork!
With Bjork… Oh well, that one I wasn’t expecting, but now I can understand! Last question: what dish would you compare Hrafngrímr‘s music to?
Mattjö: I had an idea, but it didn’t work because I don’t like what I was going to say: pineapple pizza.
Christine: That’s disgusting!
Mattjö: That’s a very, very good question. Oh, it’s an excellent question. It would be like a quiche lorraine made by an Italian, but with ingredients from the Maghreb.
Christine: Or a good tartiflette with lots of vegetables and, at the same time, charcuterie and cheese, or a big salad with vegetables and fruit!
Mattjö: That’s impossible! (big smile)
Christine: Or a big bo bun with noodles and egg rolls?
Mattjö: In any case, something generous.

That was my last question, so I’d like to thank you for your availability, and leave you with the last words!
Mattjö : She always has the last word!
Christine: I’d just like to say to the audience, or in any case to the people listening to us, it’s “take care of yourself!”

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