Review 2456 : The Crown – Crown of Thorns

Retour aux sources pour The Crown !

Pour marquer son douzième album, le groupe mené par Marko Tervonen (guitare, Lady Mourning) et Johan Lindstrand (chant, ex-One Man Army and the Undead Quartet) a recruté Mattias « Arvid » Rasmussen (basse), Mikael Norén (batterie, Impious) ainsi que son ancien guitariste fondateur Marcus Sunesson (Cyhra, Engel, ex-Night Crowned). Crown of Thorns (qui est par ailleurs l’ancien nom du groupe) sort en 2024 chez Metal Blade Records.

I Hunt with the Devil est le premier morceau à frapper, et le moins que l’on puisse dire est qu’il ne prend pas de pincettes : entre le blast fulgurant, les leads tranchants et les parties vocales féroces, tout est fait pour servir l’agressivité ! Les riffs déferlent à un rythme soutenu malgré un passage plus calme et inquiétant, puis ??Churchburner vient prendre sa place en restant dans une dynamique imposante et énergique où la double pédale règne en maître pendant que les guitares et le chant apportent une lourdeur intéressante. Quelques parties plus dissonantes accompagnent la fin du morceau qui mène à Martyrian et ses influences Old School marquées qui permettent au groupe de créer des mélodies perçantes qui sont du plus bel effet sur les vagues de rage. On continue avec la sombre Gone to Hell qui place des tonalités inquiétantes entre des moments plus énergiques, créant un contraste accrocheur avec les influences Death et Thrash qui repartent à toute allure sur Howling at the Warfield. La composition nous réserve tout de même quelques parties inattendues comme ces murmures intrigants qui permettent au groupe de temporiser avant de revenir à l’agressivité, puis d’adopter une approche plus pesante avec The Night Is Now qui laisse la guitare lead agir en quasi-permanence, ancrés sur des riffs simples et lourds. God-King reprend de la vitesse et nous lacère avec des mélodies sanglantes, mais le titre est assez court, et il laisse place à l’encore plus courte The Agitator qui ne perd pas un instant pour frapper avec toute sa puissance sur un tempo très vif. Pas le temps de respirer, on enchaîne avec Where Nightmares Belong où l’allure reste assez sauvage, mais les refrains deviennent soudainement beaucoup plus mélodieux et accessibles, et un chant féminin apaisant viendra assurer la transition vers The Storm That Comes, la dernière et plus longue composition. Bien qu’elle démarre de manière très douce, la rythmique ne tardera pas à reprendre du poil de la bête pour assurer un son solide mais assez froid et trempé dans un Heavy Metal fédérateur, assurant un final efficace.

Certaines versions de l’album contiennent quelques bonus, à commencer par Eternally Infernal qui renoue rapidement avec un rythme effréné pour placer des mélodies dissonantes ainsi que quelques choeurs. La charge finale nous laisse rejoindre No Fuel for God où la section rythmique délivre des riffs relativement solides qui nous piétinent en continu pendant que les leads se permettent des envolées plus tranchantes, alors que Mind Collapse laisse la sauvagerie s’exprimer sur un tempo élevé, piochant dans ses racines les plus agressives pour nous convaincre.

Ce n’est une surprise pour personne, les racines Death/Thrash de The Crown leur permettent de laisser libre cours à leur agressivité sur Crown of Thorns. Les suédois signent ici un album sans compromis comme ils savent parfaitement en faire.

90/100

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