Nouvelle aventure pour Suidakra.
Créé en 1994 par Arkadius Antonik (guitare/chant/claviers, Realms of Odoric), le groupe aujourd’hui complété par Sebastian Jensen (chant clair/guitare), Ken Jentzen (batterie, Exit Smashed, ex-Human Debris) et Hauke Oje (basse, Black Sunfire) dévoile DarkanakraD, son seizième album, via MDD Records.
L’album démarre avec les douces mélodies de The Weight Of Worlds, mais elles sont rapidement transformées en violence, notamment lorsqu’elles rejoignent As Heroes Abide où le groupe accélère le pas. Les parties vocales furieuses sont également de la partie, rendant l’approche saccadée encore plus abrasive, mais le groupe propose également des passages plus calmes, que l’on retrouve également sur Unravelling Destinies où les harmoniques entêtantes rejoignent un groove accrocheur. Le morceau fait rage jusqu’aux derniers instants, mais Seven Sentinels prend une direction différente, couplant d’abord chant clair et guitares apaisantes avant de laisser l’agressivité refaire surface pour développer des riffs entraînants tout en conservant sa touche planante. A Tainted Dominion explose assez rapidement après avoir débuté, couplant son Death Mélodique ravageur à des influences plus calmes et teintées de Folk, mais le titre passe relativement vite et nous abandonne sur Ashes of Truth, où guitares et choeurs nous permettent un moment de répit. On repart dans l’agressivité épique avec The Heart of Darkness, composition plus froide et imposante où les différents hurlements rivalisent avec les leads perçants pour créer un climat plus oppressant, mais quelques percussions nous emportent vers l’énergique The Last Guardian et à ses touches enjouées. Les éléments plus bruts et lourds font tout de même partie du paysage, mais les mélodies sont clairement l’élément principal du morceau, allant jusqu’à adoucir le final pour laisser Cruinnath’s Breath accentuer le contraste et placer ses riffs tranchants, mais également ses parties vocales puissantes. Retour à la quiétude avec In Shadows Deep, quatre minutes de sonorités rassurantes où guitares et claviers se mêlent jusqu’à rejoindre At The Gates Medley, où le groupe rend évidemment hommage au légendaire groupe suédois du même nom, proposant des riffs directement inspirés de leur touche furieuse pour clore l’album.
Il n’y a pas de doute, Suidakra reste fidèle à ses racines toujours ancrées dans le Death Mélodique et le Folk Metal pour continuer son épopée. DarkanakraD nous offre exactement ce que l’on attend des musiciens, à savoir des vagues de rage et des moments plus entêtants qui se relaient.
85/100