Review 2469 : Kami No Ikari – See You In Hell (Jigoku de Aimashou)

Après un premier EP qui lui ouvre les portes de la scène underground, Kami No Ikari sort son premier album.

Intitulé See You In Hell (Jigoku de Aimashou), il a demandé quatre années de création à Amarino Barros (chant), Rodolphe Brouat (guitare), Silvère Escande (guitare), Brice Baillache (basse) et Yohann Dieu (batterie).

Le groupe a fait appel à Francesco Ferrini (Fleshgod Apocalypse) pour les orchestrations.

L’album nous replace immédiatement le décorum asiatique dès les premières secondes de Godly Oath, le premier morceau, mais également les racines Deathcore lourdes et les vociférations d’Amarino, qui passe sans mal du growl au scream, ainsi que les orchestrations épiques. Le mélange est toujours aussi efficace, tout comme sur la vive Inside You qui s’axe sur des patterns plus agressifs pour créer un contraste avec les éléments les plus imposants avec lesquels le groupe nous écrase régulièrement, en particulier sur le break étouffant suivi par quelques touches mélancoliques. Le final chaotique nous laisse finalement sur Interitus où l’on retrouve les percussions traditionnelles, mais elles sont suivies de vagues de rage plus ou moins modérées infusées d’éléments folkloriques. Les choeurs sur le refrain sont bien exploités, tout comme les influences Nu Metal entraînante de Final Judgment, qui nous surprendra avec un chant d’opéra qui propose une touche délicate avant les passages les plus vigoureux, comme la moshpart finale qui disparaît pour faire place à The Forgotten, qui montre immédiatement son atmosphère pesante. L’oppression continue de vivre lors des riffs saccadés, mais elle reste en retrait lors des parties lead, puis on enchaîne avec The Reason Why et ses tonalités plus dramatique et planantes qui assombrissent les riffs bruts du combo et ses différentes parties vocales. Dead Letter to the Future (Mirai he no Deido Letta) nous dévoile une approche autrement plus théâtrale et inquiétante de sa violence tout en restant ancré dans la lourdeur, puis Cronos prend le relai avec un groove accrocheur couplé aux claviers, créant une atmosphère assez originale. Tous les éléments convergent vers ce même besoin de nous écraser avec des riffs rythmés, mais les musiciens se décident finalement à nous accorder un moment de répit, la courte et mélancolique Shink? qui nous permet de respirer avant d’être confrontés à Theophobia, dernière composition dans laquelle les cinq amis rivalisent de violence tout en plaçant des éléments plus dissonants, ainsi qu’un final grandiose.

Kami No Ikari a bien évolué depuis ses premières créations. Si le groupe conserve son identité, elle est à présent servie par des riffs aussi violents que majestueux. Nul doute que See You In Hell (Jigoku de Aimashou) laissera sa trace là où il sera joué !

85/100

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