Rien n’est insurmontable pour Corrosive Elements.
Bien qu’il soit resté assez discret ces derniers temps, le groupe francilien composé de Rachid Trabelsi (batterie, Conviction, Swamp Terror, ex-Moonskin…), Yves Pene (guitare, ex-Scolopendra), Tarik Usciati (guitare), Brice Moreau (chant, Swamp Terror) et Thomas Humbert (basse) dévoile en 2024 son deuxième album, Cut the Serpent’s Head, via GreyveStorm productions, Crypt of Dr. Gore et Chien Noir Production.
On débute avec Conquering the Divine, un pur produit de Death/Thrash énergique et fédérateur à souhaits qui sait parfaitement se montrer brutal lorsque c’est nécessaire, et qui n’hésite pas à accélérer à volonté. Le groupe est certain de motiver son public, tout comme avec Ignorance is No Longer Bliss qui repart à toute allure pour placer des mélodies tranchantes ainsi que des gang chorus empruntés au Hardcore pour frapper avec une dose d’énergie supplémentaire. Le solo torturé confirme l’approche toujours plus agressive que l’on retrouve aussi sur la vindicative So Long Sucker, morceau aux touches Punk assez simples mais toujours efficaces avant de revenir à une approche plus imposante avec The Unseen, composition au groove massif qui ne cache pas ses passages saccadés. Le morceau est long et permet des explosions plus sauvages avant de céder sa place à An American Hero où le groupe se montre plus réservé de prime abord, mais qui va finalement nous pousser à remuer le crâne en rythme avec les musiciens qui accélèrent presque imperceptiblement. Assez courte, la composition est suivie par la brutale Cut the Serpent’s Head où la rythmique irrégulière renforce le côté imprévisible du morceau, alternant des passages rapides et des moshparts solides pour devenir un véritable hymne scandable. On continue avec Enter the Final State qui s’ancre résolument plus dans le Thrash/Groove et dans les patterns directs, puis avec The Right to Remain Poor qui me rappelle une fois de plus l’atmosphère Hardcore, tout en complétant cette approche avec des riffs épais bardés de leads perçants. Among the Casualties débute avec un sample d’un discours de Nelson Mandela, et si le morceau est dénonciateur, il n’en reste pas moins efficace, couplant sa violence à ses paroles. La partie lead nous entraîne vers le final explosif, suivi par Fascistalism, un néologisme assez évocateur avec lequel le groupe nous frappe une dernière fois en priorisant la lenteur pour créer un climat assez pesant avant de s’éteindre.
Avec Cut the Serpent’s Head, Corrosive Elements a deux objectifs. Si le premier est assez simple et consiste à nous foutre des tranches de riffs en pleine face, le deuxième consiste à lutter pour les causes qui leur tiennent à coeur. Dans les deux cas, le groupe fait carton plein.
90/100
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