Deuxième EP pour Perdition’s Mire.
Intitulé Into a Dark Heartland, il fait suite à son prédécesseur sorti l’an passé et créé par Jens Bendtsen Pedersen (chant, Cerekloth, The Vein, ex-Church Bizarre…), Simon Skaarup (guitare/basse, ex-Serpent Saints) et Lasse Wind (batterie). Il sortira mi-2024 en digital, puis en version physique à la fin de l’année grâce à Headkick Music.
Les claviers sont assurés par Ralf Rendings.
Pale Light and Settling Dust est le premier à nous envelopper dans sa brume dissonante avant que les parties vocales menaçantes n’entrent en jeu. Les harmoniques se répondent et nous bercent pendant que le vocaliste apporte la touche agressive à cette oppression qui continue même lorsque la rythmique s’apaise, laissant place à la pesante Embers dont la furie coule régulièrement. Les éruptions vocales permettent de rythmer les moments les plus lourds, empruntant presque au Sludge alors que les leads restent inquiétants, nous menant sans mal à Light Torn Asunder qui nous autorise un temps de flottement avant de nous exposer à nouveau à sa déferlante de noirceur. Le chant redevient malsain et la guitare plus criarde, mais le son reste cohérent et suit cette continuité avec une précision mystique pour atteindre Abomination’s Boundless Rage où les musiciens se déchaînent littéralement et intègrent des influences Black/Death. Le morceau est assez court, mais il est comparable à une véritable éruption, où chaque élément est abrasif à sa manière, créant un contraste avec les premiers instants cristallins de Nothing Is, Nothing Becomes. Le groupe accueille Sod (Ligfaerd) au chant, adoptant une approche Old School pesante et funeste, mais également de rares moment où le son devient plus gras, alors que c’est avec un son lancinant que Into A Dark Heartland vient clore l’EP, révélant des passages majestueux qui nous font perdre la notion du temps et où chaque frappe nous enfonce un peu plus dans cet océan d’apathie enivrante.
Bien que court, ce deuxième EP de Perdition’s Mire dispose d’une véritable identité. Ancré dans les racines Old School du Black Metal, Into A Dark Heartland n’hésite pas à piocher dans un large panel d’influences pour créer un son diversifié captivant.
95/100