Deuxième EP en un an pour Burn Down Eden !
Après Dismal en avril, Pether (chant), William (guitare), Tom (guitare), Marco (basse) et Warni (batterie) dévoilent Epiphany via leur label Seek and Strike. Les deux EPs seront réunis sur l’album Dismal Epiphany fin janvier 2025.
Dismal débute avec Reap the Apocalypse, une première composition où rythme effréné, cris féroces et riffs saccadés se rencontrent, donnant parfois naissance à des mélodies perçantes ou à des passages surpuissants. Les refrains bénéficient de cette touche un peu mélancolique que l’on retrouve aussi par moments dans Death of a Songbird, titre suivant où les musiciens nous proposent une touche de technicité dans leurs riffs explosifs. Les harmoniques sont toujours aussi tranchantes, s’armant d’une pointe de dissonance alors qu’elles deviennent plus enjouées avec Blood Splattered Symphony qui déboule à toute allure. On retrouve tout de même une pointe de noirceur sur les couplets qui contrastent avec l’énergie des refrains, mais aussi celle du solo qui nous projettera vers Aim for the Stars où les musiciens créent une rythmique solide en toutes circonstances, qu’ils accompagnent de leads agressifs. The War Within vient refermer l’EP avec une approche légèrement plus massive, laissant les guitares se placer harmonieusement pendant que la batterie déferle et que le vocaliste délivre une performance plus viscérale, ce qui colle parfaitement aux tonalités des leads.
Huit mois plus tard, Epiphany enchaîne avec Epistrophy, titre où la férocité est à nouveau à l’honneur, laissant tout de même une pointe de folie furieuse au niveau des guitares qui proposent des notes plus aériennes. Le morceau est assez court, mais Fake News for Breakfast prend la suite en proposant des patterns similaires, conjuguant riffs solides et les courtes envolées perçantes pendant que les parties vocales alimentent la rage, mais elle seront temporairement remplacées par un solo maîtrisé. Retour du shred sur Tears Of Persephone, mais également d’une pointe de tristesse créée par les guitares, faisant de ce morceau l’un des plus contrastés mais également l’un des plus accessibles tout en restant ancré dans la violence. Burn Down Eden débute par ses harmoniques entêtantes, mais la rythmique les suit de près pour nous rouler dessus, menée par le vocaliste en grande forme qui lance régulièrement les leads avant de passer à Suckbox, dernier morceau, qui ne perd pas un instant pour nous lacérer à toute vitesse, tout en offrant des passages accrocheurs, et un solo travaillé.
D’abord avec Dismal, puis Epiphany, Burn Down Eden nous confirme sa position avec de nouveaux riffs vifs, qui exploitent parfaitement leurs racines. Les deux EPs sont courts mais efficaces, et il serait dommage de s’en priver !
85/100