Review 2549 : Urfeind – Dauþalaikaz

Troisième album pour Urfeind.

Intitulé Dauþalaikaz, il permet à Skadwaz (guitare/chant) et H. (basse) de célébrer les dix ans de la formation, et sort chez Nine to Zero Productions.

L’album débute avec Thorns of Madness, où l’on découvre le son brut où sévissent parties vocales furieuses et quelques leads perçants, mais aussi une atmosphère oppressante qui devient par moments plus majestueuse grâce à quelques claviers. L’approche glaciale subsiste avec The Fallen et ses tonalités Old School que le duo exploite à pleine vitesse avant de les rendre plus planantes avec l’arrivée du chant, mais également des harmoniques entêtantes. Les touches dissonantes rendent le morceau plus obscur, mais il adoptera des notes presque ritualistiques avant le final, qui mène à Serpent’s Flight et à sa rage immédiate, tempérée par des moments plus hypnotiques faits de leads lancinants qui finissent par s’entremêler. Les vagues ténébreuses reprennent avec Weaving the Abyss dont les guitares sont assez similaires au morceau précédent, proposant une approche plus aérienne pour cette longue composition mystique qui se transforme en véritable séance d’invocation sur le final. Un court silence nous permet de reprendre nos esprits, puis Hymn of Corruption assombrit à nouveau l’atmosphère avant de se montrer féroce à nouveau, mêlant cris et blast sur sa base imposante avant de laisser place à Nine to Zero qui reprend les mêmes éléments et patterns étouffants pour nous assommer. La rythmique prend soudainement fin, laissant une dernière note traîner avant que Void ne l’absorbe et déverse sa noirceur à toute allure, piétinant sans merci tout ce qui se trouverait sur son passage pour finalement prendre fin pour qu’Anthem of Decay ne la remplace. Le morceau est très différent, s’axant sur des patterns plus lents et lancinants grâce aux nombreuses touches brumeuses, puis Inner Rampage fait accélérer le tempo en renouant avec la sauvagerie glaciale, mais le son se transforme à nouveau et devient hypnotique grâce aux guitares, avant que tous ne soient réduits au silence.

Urfeind est un projet très sombre, qui manie froideur et violence, tout en lorgnant du côté de la dissonance. Dauþalaikaz n’aura aucun mal à séduire les adeptes de Black Metal, peu importe leurs préférences.

90/100

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