Review 2554 : Hierarchies – Hierarchies

Bienvenue à Hierarchies dans le monde du Death Metal.

Créé par Nicholas Turner (guitare, Acausal Intrusion), Anthony Wheeler (basse, Hollowed Idols) et Jared Moran (batterie/chant, Acausal Intrusion), tous membres de Dwelling Below, le groupe signe chez Transcending Obscurity Records pour la sortie de Hierarchies, son premier album.

On attaque avec Entity, première composition torturée et dissonante qui propose un mix brumeux, propice aux touches de violences tout comme à une atmosphère oppressante où la complexité est au centre de l’attention, offrant tout de même une place aux grognements. Les influences Black et Death Metal se mélangent dans le chaos en rejoignant Consecrate Phenomenon où elles s’expriment à nouveau, offrant des harmoniques intrigantes et des soubresauts inattendus. Le morceau se finit de manière également très malsaine, mais il est suivi par Dimension, que je qualifierai presque de jovial, ou du moins plus énergique, et qui me semble être le titre le plus accessible de l’album, n’hésitant pas à placer des leads perçants un peu partout avant de finalement ramper lentement vers sa fin. Twilight Tradition prend sa place avec une introduction presque douce, mais les parties vocales et la noirceur refont rapidement surface pour nous frapper en rythme avec leur folie avant de faire place à Abstract qui ne sera clairement pas plus délicate. On notera tout de même ce petit moment de flottement au centre du titre, mais les rafales de dysharmonie reprennent de plus belle et partent dans tous les sens avant de se faire remplacer par Complexity Parallels qui reste sensiblement dans la même veine et propose des touches sombres et inquiétantes à volonté. Subtraction prend le relai avec une approche d’abord légèrement plus lancinante, puis finalement toute aussi épaisse et protéiforme qui mêle toutes ses influences dans une marche infernale, et c’est enfin Vultures qui nous tombe dessus avec des grognements bestiaux, des moments de douceur bienvenus et des vagues de puissance brute ravageuse, refermant l’album de manière aussi désordonnée qu’il a commencé.

Véritable relève du Death dissonant ou imbroglio difforme et pesant ? Je ne sais pas. Mais je peux vous dire que Hierarchies réussit à donner une cohérence à cette orgie sonore qu’est Hierarchies, et que l’album va diviser son public.

80/100

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