Movrir dégueule un nouvel EP.
Après deux albums, Olivier Lolmède (guitare/chant, Drawers, Plebeian Grandstand, Vermine), Alexandre Berenguer (guitare, Drawers), Théophile Antolinos (basse, Indigo Raven, Bruit ?, live pour M83) et Maël Pretet (batterie), le groupe nous régurgite Insolence, avec l’aide de Pelagic Records.
On débute avec Hubris qui dévoile immédiatement un mix très brut, très sale et propice à l’agressivité ambiante, qu’elle soit menée par l’atmosphère pesante empruntée au Sludge ou les passages plus brutaux. D’abord animé par une rapidité presque viscérale, la composition ralentit pour nous écraser avant un final plus vif, qui laisse finalement place à Punitive et à son presque silence, qui se transforme en nuage bruitiste assez oppressant. Un réveil nous projette sur Nemesis, qui redémarre a pleine vitesse, mais qui revient rapidement dans une lenteur et une dissonance infernales, suivies d’une nouvelle vague de rage pure et effrénée. Les parties vocales apparaissent de temps à autres comme des manifestations fantomatiques dans ce désert dont on ne sort que pour rencontrer Illusions et ses teintes Drone malsaines qui nous hantent et nous font perdre la notion du temps, ne laissant s’échapper que de rares bruits et grognements.
Movrir est un projet assez singulier qui utilise un mix très sale pour parvenir à rendre ses compositions assez funestes. Entre rage et apathie, Insolence se destine à un public de niche, qu’il satisfera sans aucun mal.
75/100