Nouveau méfait pour Putred.
Venus du coeur de la Transylvanie, en Roumanie, Filip (chant, Necrotum, Vorus, ex-Demoted…), Uriel (guitare, Morbicus, Necrorite, Reveler, Vorus…), Corina (basse, Reveler, Vorus, ex-Deimos) et Ficus (batterie, Psychiatry) nous annoncent Megalit al putrefac?tiei, leur deuxième album, via Memento Mori.
Le groupe nous entraîne dans ses ténèbres avec Obida, une introduction assez angoissante où une guitare essaye de nous envoûter, mais on se retrouve rapidement confronté à la lourdeur sur Dominare malefica, la première composition. Le son Old School nous écrase sans mal, couplé à ces parties vocales épaisses et caverneuses qui ajoutent une touche malsaine aux harmoniques dissonantes et au solo inquiétant, mais le groupe récidive avec Aura macabra en nous frappant à nouveau avec des riffs oppressants. Le groupe conserve une approche saccadée et assez lente où les leads volent parfois librement, puis c’est avec Spectre torturate que les musiciens se déchaînent, proposant des parties plus vives comme ces rouleaux de double pédale sauvage. On passe ensuite à Necromantie où l’atmosphère s’assombrit encore plus, devenant inquiétante avant que la puissance brute ne refasse surface à une allure apathique, à peine ravivée par ce solo morbide, mais Megalit al putrefactiei va changer la donne et nous proposer un ton nettement plus remuant. La batterie mène à nouveau la charge, mais les autres musiciens ne sont jamais loin et rendent la rythmique assez accrocheuse et irrégulière tout comme sur Parasit in purgatoriu qui est l’un des morceaux les plus efficaces de cet album et qui permet au groupe d’accélérer un peu la cadence. Inscriptii antice prend la suite en revenant dans la lenteur, proposant tout de même quelques vagues plus énergiques et un solo chaotique avant un final puissant, suivi d’Era morbiditatii où l’ambiance redevient infernale, chose que les riffs vont confirmer et amplifier avec un naturel assez morne. L’album prendra fin avec Critical Madness, reprise d’Autopsy qui est sans aucun doute l’une des influences principales du groupe, et qu’il parvient sans mal à adapter à sa touche grasse et agressive.
Putred reprend avec brio l’héritage Death Old School avec une touche Doom des plus grands, faisant de Megalit al putrefactiei le parfait descendant de la scène. Lourdeur et graisse auditive sont au programme !
85/100