Review 2566 : Harakiri for the Sky – Scorched Earth

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Jamais Harakiri for the Sky ne s’est tu.

Créé en 2011, le groupe autrichien est resté un duo, entre J.J. (chant, Karg, Lûs, Seagrave) et M.S. (composition/guitare/basse, ex-Bifröst). Une intimité partagée avec le batteur Kerim « Krimh » Lechner (Septicflesh, Dååth, ex-Decapitated…) pour nous offrir Scorched Earth, leur sixième album, avec le soutien d’AOP Records.

Le groupe crédite également Jorge Cisternas (Humanotone, Sunvher) aux choeurs.

Ceux qui me suivent savent déjà mon amour pour Harakiri for the Sky, et elle recommence dès Heal Me, titre déjà dévoilé et que je pensais avoir eu le temps de digérer, mais non, les larmes me montent aux yeux. Les harmoniques, le chant, accompagné par Tim Yatras (Austere), l’accélération tout me prend aux tripes pour me laisser désarmé face à Keep Me Longing, qui commence doucement avant de me marteler et de me remuer le ventre avec des riffs cinglants. On sent une sorte de relation conflictuelle avec des passages presque guillerets, puis le duo m’offre un temps de répit avec Without You I’m Just a Sad Song, dont l’introduction est finalement brisée par des riffs violents, mais aussi quelques leads aériens, avant que les tonalités heureuses et aériennes ne viennent teinter le morceau. Elles deviennent évidemment plus virulentes et plus intenses, puis s’effacent et reviennent à la quiétude avant de laisser place aux tonalités lumineuses avec No Graves but the Sea, une création viscérale que le duo affirme comme fer de lance de leur violence, mais aussi de leur noirceur avant With Autumn I’ll Surrender, titre que nous connaissons déjà. On y retrouve ces mélodies entêtantes et ces cris de détresse de J.J., qui deviennent mélancoliques avant de rencontrer des sons plus bruts sur I Was Just Another Promise You Couldn’t Keep qui retrouve ses influences Shoegaze, et je me retrouve à nouveau happé par l’univers du groupe et de son évidente tristesse. Elle se transformera en véritable rage sur Too Late for Goodbyes, où les musiciens accueillent Serena Cherry (Svalbard) qui aide le vocaliste à nous envoûter avec son chant clair sur le break, mais également à nous matraquer avec son chant saturé. Le duo est tout simplement parfait, aussi équilibré que complémentaire, mais il laisse place à une dernière collaboration, celle de P.G. (Groza) pour reprendre Street Spirit (Fade Out), composition de Radiohead à laquelle l’invité donne une touche très intimiste grâce à sa voix claire, et si le morceau m’a tout d’abord surpris, il a fini par me captiver à son tour, et révéler toute son intensité.

Je pense qu’il n’y a pas une personne de mon entourage qui ne sait pas que j’aime Harakiri for the Sky, et pour cause, le duo a toujours su me toucher avec des compositions saisissantes. Scorched Earth m’a demandé une première, puis une deuxième approche, mais je reviens avec un véritable bonheur me faire piétiner par cette avalanche d’émotions.

95/100

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