Review 2568 : Fleshbore – Painted Paradise

2025 marque le retour de Fleshbore.

Michael McGinley (guitare, ex-Into the Divine), Cole Daniels (basse, Nigh Ungodly, Demon King), Cole Chavez (guitare, ex-Into the Divine) et Michael O’Hara (chant, The Green Leaves) signent avec Transcending Obscurity Records et font appel à Robin Stone (batterie, Ashen Horde, Chestcrush, Norse, ex-The Amenta…) pour donner vie à Painted Paradise, leur second album studio.

Ils sont accompagnés par Joseph Palmer (batterie, Into Pandemonium) sur scène.

Setting Sun attaque à pleine vitesse avec une rythmique solide et saccadée qui conserve les pointes complexes du premier album en les poussant plus loin encore, sans jamais empiéter sur sa brutalité. Les harmoniques dissonantes sont également de retour, tout comme les leads perçants entre deux éruptions vocales complétées par une batterie dévastatrice, puis c’est avec The World que le groupe nous piétine avec la même intensité. Le chant est aussi chaotique que les riffs sont précis, autorisant guitares et basse à des parties lead travaillées, puis Target Fixation surprendra avec une intro complétée par quelques choeurs, mais l’approche effrénée est rapidement de retour, mise en valeur par une rythmique frénétique aux guitares enflammées. Wandering Twilight nous autorise à peine quelques instants de répit avant de reprendre l’assaut, offrant une touche de groove bienvenue pour nuancer le blast quasi-continu, mais également des parties lead qui s’affrontent et se répondent. On revient à la violence pure avec Inadequate qui rivalise sans mal avec les poids lourds de la scène Brutal Death, mais les touches de complexité refont aussi surface comme ce passage où le bassiste mène la danse. Le final brutal est sans doute l’un des plus lourds avant que The Ancient Knowledge ne nous roule à son tour dessus avec les éléments habituels, mais également quelques vagues plus abrasives. Bien que le morceau soit court, il reste très efficace et est suivi par Painted Paradise qui propose une introduction assez apaisante et progressive avant de nous projeter au sol et de jouer à une vitesse toute aussi impressionnante, laissant parfois les musiciens devenir véritablement impressionnants. La fin de l’album nous arrive avec Laplace’s Game, qui continue dans l’absence totale de douceur, couplant aussi habilement rage et maîtrise des instruments pour chacun des cinq membres, et qui nous permet de secouer frénétiquement le crâne une dernière fois.

Alors que leur premier album était déjà plus que solide, Fleshbore a mis les bouchées doubles pour faire de Painted Paradise un successeur qualitatif. Leur approche effrénée et ultra-complexe n’est pas sans rappeler une formation canadienne dont ils s’inspirent déjà sûrement !

90/100

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