Review 2578 : Unreqvited – A Pathway to the Moon

Unreqvited vit dans les étoiles.

Après trois années bien remplies, le musicien canadien William “Ghost” Melsness (The Ember, the Ash, H V N W R D ., Ilúvatia…) poursuit son périple avec Prophecy Productions pour la sortie de son septième album, A Pathway to the Moon.

On notera la présence de deux invités : Benjamin V. Cooligan pour des solos de guitare, et Jamie Turton pour quelques orchestrations.

Nous sommes accueillis avec Overture I: Disintegrate, une introduction où claviers et voix claire dansent lentement ensemble avant de s’assombrir et déboucher soudainement sur The Antimatter, où saturation, orchestrations et hurlements viscéraux nous font plonger avec eux dans les ténèbres. Les riffs saccadés et les leads perçants laissent parfois place à une douceur inattendue et à quelques choeurs apaisants, mais ce moment se laissera à nouveau corrompre par les sonorités agressives qui tolèrent d’abord leur existence, puis qui les fera totalement disparaître pour laisser l’homme nous guider dans ses riffs lourds. On se perd dans un dernier nuage planant, puis les harmoniques nous frappent à nouveau jusqu’à ce que The Starforger ne prenne la suite, d’abord avec des mélodies très calmes, puis avec une certaine noirceur qui se mêle aux influences vaporeuses et créent un mélange relativement accessible et cohérent. Après un moment de relâche, la marche reprend vers Void Essence / Frozen Tears qui captive immédiatement notre esprit avec sa dissonance, et qui le garde avec l’arrivée de la saturation lancinante, et des effluves vocales soit aériennes, soit viscérales qui peuplent la composition. C’est à nouveau avec douceur que nous pénétrons dans Into the Starlit Beyond, nouvelle création éthérée qui privilégie le son clair mais qui reste toute aussi prenante que les autres, et qui s’intensifie presque imperceptiblement avant de s’embraser pour finalement laisser place à Celestial Sleep, un court morceau reposant. Guitares et claviers s’abandonnent à la mélancolie, nous laissant ainsi reprendre notre souffle avant que Departure: Everlasting Dream ne se présente à nous, s’intensifiant lentement pour devenir ce mélange déchirant d’influences aussi brutes que travaillées, et qui résulte en un véritable moment hors du temps.

Comme chaque chose qu’il touche, le créateur d’Unreqvited en fait une création onirique et incroyablement transcendante. Mélanger agressivité et douceur ne date pas d’hier, mais on se souviendra d’A Pathway to the Moon comme d’un véritable trésor.

95/100

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