Review 2579 : Saor – Amidst the Ruins

Day 1 - 10 - Saor

Saor nous fait vivre l’Ecosse.

Toujours mené par Andy Marshall (tous instruments/chant, Fuath, ex-Àrsaidh, ex-Falloch), le projet dévoile en 2025 la sortie d’Amidst the Ruins, son sixième album, toujours soutenu par Season of Mist.

Le musicien s’est entouré de Carlos Vivas (Phoenix Rising, ex-Hiranya) à la batterie, Ella Zlotos (Ephemeral) au chant et flûtes, ainsi que de Àngela Moya Serrat et Miguel Izquierdo aux violons et Samuel C. Ledesma au violoncelle.

La nouvelle aventure débute par Amidst the Ruins, le titre éponyme, qui ne tarde pas à faire renaître la fureur du Black Metal tout en la couplant avec des racines Folk Calédoniennes aériennes et dépaysantes. Le morceau est assez rythmé, et les parties sombres où Andy hurle sont généralement saisissantes, créant un contraste important avec les moments de flottement baignés dans les mélodies des instruments folkloriques mais qui alimente la complémentarité des deux influences grâce à leurs racines communes. Les choeurs féminins d’Ella permettent également de tempérer la violence avant le final planant qui rejoint Echoes of the Ancient Land où une approche Old School plus brute et agressive, que ce soit au niveau de la rythmique, des cris ou des leads tranchants. Les moments majestueux et apaisants sont toujours de la partie, mais on se laisse également surprendre par les passages à deux voix où Ella et Andy s’allient en chant clair avant que les harmoniques entêtantes n’apparaissent à nouveau, provoquant une nouvelle vague de quiétude qui teintera définitivement le morceau jusqu’à sa fin. La dissonance s’invite sur l’introduction de Glen of Sorrow, suivie par des riffs lancinants ornés des uilleann pipes et quelques frappes qui tempèrent le nuage obscur qui nous enveloppe soudainement, mais qui laisse de temps à autre place à des moments plus mystérieux mais enivrants, et le morceau passe relativement vite, nous menant à The Sylvan Embrace, où on retrouve la musicienne anglaise Jo Quail. Le morceau est le seul à ne pas dépasser les dix minutes, mais il est également de très loin le plus calme, nous faisant presque penser à des teintes Neo Folk très ambiantes, qui seront instantanément brisées par Rebirth qui apporte à la fois les influences Old School du groupe ancrées dans un Black Metal très vif, mais aussi ces touches légères et presque enjoués, ce qui alimente une fois de plus le contraste avec lequel le musicien nous fascine depuis plus de 10 ans, ajoutant des harmoniques hypnotiques avant une deuxième partie axée sur des sons aériens et de choeurs, mettant ainsi fin à l’album.

Saor a définitivement trouvé un équilibre entre ses multiples influences, qu’elles soient guidées par la violence et la noirceur ou les éléments Folk de son identité. On se souviendra d’Amidst the Ruins comme un véritable chaînon entre les premiers et les derniers albums.

95/100

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