Nouvelle évolution chez Pathogenic.
Après un peu de silence, le groupe mené par Jake Burns (chant, live pour Cognitive), Chris Gardino (guitare, Wolfsmyth, ex-Unflesh), Justin Licht (guitare, Graviton), Dan Leahy (basse, Vaulted) et Tyler Montaquila (batterie, Mephala) dévoile son troisième album, Crowned in Corpses.
On attaque sans attendre avec le son groovy et moderne de Mass Grave Memory où les riffs épais et les parties vocales furieuses se rejoignent, accueillant même quelques samples cybernétiques dans leur violence. Le morceau reste influencé par un Death Metal ravageur sous ses touches Prog saccadées tout comme sur The New Rot qui nous le montre avec ses harmoniques perçantes et travaillées couplées à la rythmique écrasante. Les orchestrations permettent au son de devenir plus imposant et de développer son approche presque toujours agressive qui continue avec Dead But Not At Rest où l’introduction se montre légèrement plus mélodieuse, mais qui se laisse à son tour emporter par le flot de violence. Si les riffs ralentissent, c’est uniquement pour devenir plus lourds et créer un contraste avec les harmoniques comme sur la dissonante Exiled from the Abyss qui attaque avec un rythme frénétique et incessant pour nous matraquer comme il se doit, alignant moshparts et éléments plus complexes. Le final apocalyptique sied parfaitement à un live explosif, puis Fragments nous accorde un instant de répit avant de nous souffler à son tour en exploitant au maximum les influences Prog Metal et Djent, mais également des touches plus éthérées sur les derniers instants. Crowned in Corpses prend la suite avec sa rythmique survoltée qui nous frappe sans ménagement et ne ralentit pas un seul instant, mais le titre éponyme est court et il laisse rapidement place à Drag Your Crosses qui ne dure pas beaucoup plus, et qui propose une approche toute aussi virulente et bourrée de sons abrasifs. On revient sur un instant de quiétude avec Silicon Regime, longue composition qui démarre doucement mais qui ne se prive pas pour exploser et nous proposer son flux de puissance brute avec tout de même un break plus aérien avant la déferlante finale.
Bien qu’ayant opté pour une approche plus moderne, Pathogenic sait toujours utiliser sa violence à bon escient. Crowned in Corpses se trouve à mi-chemin entre Deathcore, Death Progressif et Djent, mais il saura sans aucun doute vous faire remuer le crâne !
85/100