Il est temps pour Phrenelith de régner à nouveau.
Plus de trois ans ont passé depuis leur dernier album, mais David (guitare/chant, Ulcerot, Undergang, Wormridden, ex-Hyperdontia), S.D (basse/guitare/chant, Alucarda, Ascendency), Jakob (basse, ex-Sulphurous) et Andreas Nordgreen (batterie, Chaotian, Sequestrum, live pour Undergang) dévoilent à présent Ashen Womb, le troisième album studio, en collaboration avec Dark Descent Records et Me Saco Un Ojo Records.
Noemata nous propose immédiatement un son oppressant et inquiétant, mais avec tout de même une certaine touche mélodieuse, bien que froide, qui lie le tout au Death Metal jusqu’à Astral Larvae où la violence à la danoise refait surface. Les riffs épais et les hurlements caverneux font mouche tout comme leur rythme incessant qui ne ralentit que pour devenir plus mystérieux ou faire place à des harmoniques cinglantes avant qu’A Husk Wrung Dry ne prenne sa place avec des patterns bruts et similaires. On retrouve un aspect assez répétitif et imposant dans les parties vocales, mais le morceau passe assez vite, et le groupe enchaîne avec la lancinante Lithopaedion qui nous frappe sans ménagement et n’hésite pas à inclure des leads ténébreux dans ce bloc de fureur. Nebulae nous propose un court répit salvateur avant d’enchaîner avec de nouveaux riffs épais à bonne allure qui apportent tout de même cette touche captivante et agressive avant un final hypnotique beaucoup plus calme qui rejoint lentement Stagnated Blood, où le son s’enflamme à nouveau. Blast et rythmique impénétrable nous prennent par surprise et nous assomment dans leur charge effrénée qui va mener certes à un final bruitiste, mais aussi et surtout à Sphageion, un interlude intrigant où quelques percussions nous attendent entre les touches dissonantes. Une fois ce sombre moment passé, Chrysopoeia revient au Death Metal poisseux avec ses patterns sauvages, mais également des passages plus complexes que les musiciens utilisent pour créer ces sursauts sombres et désordonnés. Le bruit des vagues et du vent nous accompagnent pour les premiers instants d’Ashen Womb, le titre final et éponyme qui emprunte au Death Doom sa lenteur étouffante, mais aussi au Brutal Death ses éruptions de fureur et à des influences plus aériennes ses guitares entêtantes qui nous accompagnent sur la deuxième partie du morceau, avant de sombrer dans le silence.
La musique de Phrenelith a toujours été très qualitative, et Ashen Womb suit cet engagement au pied de la lettre. L’album est parfait en terme de durée, mais aussi de violence et d’oppression !
95/100
One thought on “Review 2589 : Phrenelith – Ashen Womb”