Doublé pour Horoh.
Pour son nouvel album, Horde of Horror, le musicien français J. (1789, Invicta Miseria, Mortiga, Tattva, ex-Infero Lasta) continue son partenariat avec le label Crypt Of Dr.Gore, et accueille S. (ex-Inhumate, ex-Beyond the Void) au chant.
On débute avec un sample angoissant sur Chains and Pleasures qui va finalement faire place à une rythmique bien épaisse et agressive qui nous piétine sans ménagement pendant que le musicien nous offre une voix digne des grands noms du Brutal Death. Le carnage continue jusqu’à atteindre le cri final puis A Party at Granny’s où on retrouve ce riffing saccadé accrocheur mais aussi les grognements étranges que l’on retrouve sur Born of Stitches, tirant presque sur le Grindcore avec ses quelques samples nauséabonds. Welcome to Hobbs End prend la suite avec de nouveaux riffs pesants et une dimension occulte, presque même morbide pour donner au morceau ses teintes sombres, puis le duo accueille Martin WitchSkinner (Blood, Serpent Spawn) sur Death Evoken, titre très court qui ne fera aucun compromis et nous piétinera avec dédain. Les samples reviennent sur Family Values, mais la rythmique aussi violente que dissonante n’est pas loin et elle ne manque pas de nous plonger dans ses sursauts d’énergie avant un soupçon de répit sur Wut und Blut, titre qui débute par des sifflements. L’horreur revient bien vite, tout comme la rythmique puissante infusée au Death pur jus, puis on continue entre oppression et puissance brute avec Liberate Me, titre qui démarre doucement mais qui nous projette rapidement au sol avec sa rythmique épaisse doublée par des leads intrigants, puis Who Goes There_ lui emboîte le pas avec cette même ambiance étouffante suivie de violence inarrêtable et permanente. Bestial Supremacy continue dans cette dynamique explosive avec tout de même des parties plus stridentes, mais aussi des cris sauvages avant que le groupe ne reprenne Cannibal Ritual de Blood, conservant le ton pesant mais aussi les moments plus vifs. Le titre éponyme, Horde of Horror, apparaît ensuite et nous déverse toute sa violence avec des riffs épais et gras qui n’hésitent pas à accélérer sans prévenir, mais l’album arrive déjà à sa fin avec Vault of Sin, une outro rétro qui nous laisse facilement sortir de l’album à la manière d’un film d’horreur des années 80.
Horoh aurait pu sortir cet album il y a plus de 30 ans que je n’aurais pas été étonné. Le son des années 80/90 est présent, les samples de films d’horreur aussi, pourquoi se priver ? Je ne peux que vous conseiller Horde of Horror pour secouer bêtement le crâne !
85/100
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