Review 2616 : Chemicide – Violence Prevails

Retour aux bases pour Chemicide !

Venu tout droit du Costa Rica, le groupe composé de Frankie (chant/guitare), Sebastian (guitare), Kohke (basse) et Chalo (batterie) approche des vingt ans de carrière, et nous offre aujourd’hui Violence Prevails, son cinquième album, après avoir signé chez Listenable Records.

L’énergie du groupe est palpable dès les premières secondes de Do As I Say, composition avec laquelle je découvre le son du groupe, bien ancré dans un Thrash virulent aux influences Old School. La rythmique est parfaite pour n’importe quelle tentative de mosh, et les parties vocales furieuses confirment cette impression, mais le morceau passe relativement vite et cède sa place à Red Giant qui continue dans une direction similaire, bien qu’un peu plus lente et lourde. La rage ne tarde pas à refaire surface pour faire accélérer le morceau, mais quelques harmoniques ajoutent également une touche inquiétante avant de laisser la dissonance teinter Systemic Decay lors du sample vocal introductif. Les sonorités malsaines reviennent bien vite pour rendre le morceau plus martial, puis soudainement beaucoup plus vif, nous entraînant sans mal dans sa course jusqu’à la groovy Parasite et ses harmoniques stridentes. Les riffs saccadés diffèrent un peu des morceaux précédents mais restent efficaces et assez sombres, alors que Violence Prevails va revenir à une allure plus soutenue et reprendre ses influences Old School ravageuses tout comme Prey of Failure qui affiche un son ténébreux et angoissant dans son instrumentale. Le chant apporte la rage nécessaire tout comme sur la virulente et assez courte Chokehold, qui met ses deux minutes à profit pour nous arroser de blast avant de ralentir à nouveau lorsque les premières mélodies de Supremacy débutent. Cette pause salvatrice est heureusement assez courte, et le son saturé reviendra dynamiser la composition vindicative et lui donner un goût de révolte avant que That’s Right, We’re That Spic Band !!! – reprise de Los Crudos – ne prenne la suite des opérations avec sa dose de Punk sauvage. Le groupe s’attaque ensuite à Metallica avec son interprétation de 72 Seasons issu de leur dernier album, qui semble visiblement convenir à leur approche énergique tout en restant très proche niveau vocal, puis l’album prend fin avec Hear Nothing, Say Nothing, morceau interprété à l’origine par Discharge et qui confirme que le groupe sait tout aussi bien s’adapter à des teintes plus Hardcore/Crust.

Bien que je ne sois pas vraiment amateur de Thrash, Chemicide a su me convaincre en proposant des morceaux assez rythmés et variés. Violence Prevails s’écoute assez bien et va même vous réserver quelques petites surprises !

80/100

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