Pleins gazs pour Cryfemal !

Un peu moins de deux ans après leur dernière production, Ebola (tous instruments/chant, Altar de Defunción, Muert, Stormvold…) et Guayota (batterie, Muert, ex-Death Above) délivrent leur nouvel EP, Puro carbón, via Immortal Frost Productions.

On démarre à toute allure avec Atlantico Caos, composition infernale où vociférations et rythmique saccadée s’allient de manière plus ou moins ordonnée pour exploiter des touches plus dissonantes, mais l’esprit Old School est conservé dans la déferlante qui rejoint finalement Guadana Alzada. Le titre nous laisse à peine quelques secondes de répit avant de charger à son tour et de nous emporter dans sa vague de fureur brute aux quelques harmoniques cinglantes, puis on passe à La Muerte Masturbada et son approche toute aussi sauvage qui glisse quelques leads tranchants au passage. On pourrait croire que le groupe va ralentir avec Sonambulo Profanador, mais il n’en est rien et la longue rythmique impie se déverse tout aussi violemment que précédemment, offrant régulièrement de très courtes pauses avant de filer à nouveau vers Satan Autista, la composition suivante. Les musiciens nous offrent les mêmes patterns que précédemment dans une atmosphère toute aussi pesante que l’on retrouvera également avec Panteon Mental et ses cris de désespoir qui rejoignent la cacophonie viscérale. Sangre De Deceso prend immédiatement la suite en restant dans ce domaine connu pour l’absence pure et simple de délicatesse, tout comme Karma Invertido qui vient juste après et continue pendant à peine plus de deux minutes dans la violence, puis Nobrac Orup vient mettre fin à l’album avec quelques rugissements rapides.

Bien que je comprenne le positionnement musical de Cryfemal, Puro carbón me semble un peu court, et malgré qu’il ait du potentiel, le groupe reste sur ses acquis pour proposer des titres assez ressemblants.

70/100

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