Nouveau combat pour Scalpture.
Après avoir signé chez Testimony Records, le groupe comprenant Thorsten (chant), Felix (guitare), Tobias (guitare), Niklas (basse) et Moritz N. (batterie) dévoile son quatrième album, Landkrieg.
Le groupe a choisi de débuter en douceur avec The Fall …, une introduction d’abord assez mélodieuse, mais qui se montre progressivement inquiétante pour finalement rejoindre la violence sur Into Catastrophe où les racines Death Old School sont parfaitement exploitées. Les leads profitent également du contraste avec la rythmique abrasive pour se démarquer en prenant le relai des parties vocales, puis Til Jeret Undergang nous frappe avec un groove accrocheur et des riffs épais. La violence reste le maître mot du morceau, mais le groupe parvient à lui donner une touche plus majestueuse avant de repartir à une allure effrénée pour Landsknecht, qui ne ralentit que pour développer une couche de noirceur oppressante pendant que le vocaliste hurle. Le solo apporte cet instant épique au morceau avant de le précipiter sur Wallenstein qui nous offre un moment de répit avant de piéger notre esprit avec ses harmoniques dissonantes couplées à une rythmique lourde, créant un contraste intéressant et enivrant qui sévit en suivant les accélérations du morceau. On continue avec Den Mörka Nattens Lejon qui reste dans des tonalités saccadées et des passages plus bruts, mais les leads restent présents pour agrémenter la fureur avant de céder à la mélancolie pour Of Siege And Besieged, qui propose des riffs plus froids tout en restant parfois dans l’approche agressive. Le passage dissonant au centre du morceau teintera le reste de la composition qui va finalement laisser place à Schwedentrunk qui accélère sensiblement le mouvement mais conserve les mélodies aériennes sur la première partie avant de se concentrer un moment sur la brutalité. Le sample inquiétant nous ramène au son d’origine, puis à Hell’s Choirs Chant qui prend des influences assommantes pour faire revivre ses racines lourdes et parfois sauvages avant de se montrer plus mystérieux sur Bellum Se Ipsum Alet, utilisant de nouveau ses guitares brumeuses tout au long du morceau pour rejoindre un final intense et empli de désespoir, refermant l’album sur une note sombre.
Si le Death Metal n’a plus de secrets pour Scalpture, le groupe ne se prive pas pour y intégrer une palette de nuances assez large. Landkrieg sait se montrer féroce en temps voulu, mais il peut aussi vous fasciner grâce à des leads bien placés.
90/100