Dix-huitième album pour la légende qu’est Destruction.
Créé en 1983 sous le nom King of Demon par Schmier (basse/chant), le groupe désormais complété par Randy Black (batterie, ex-Annihilator, ex-Primal Fear), Damir Eski? (guitare, Gomorra) et Martin Furia (guitare, Bark, Furia) poursuit sa carrière avec la sortie de Birth of Malice, via Napalm Records.
Un court sample nous accueille, mais c’est bel et bien l’angoisse qui nous attend avec Birth of Malice, la première composition, suivie par la fureur Old School du Thrash sur Destruction, titre à la fois évocateur et si efficace. On sent ce côté brut des années 80 mélangé à un mix actuel terriblement accrocheur tout comme sur Cyber Warfare qui place des samples modernes mais aussi des chœurs caverneux sur les refrains, créant un contraste avec les solos perçants. Le ton vindicatif continue avec No Kings – No Masters qui reprend à une allure effrénée et qui place des refrains que l’on pressent déjà pour les lives, mais également des leads furieux que l’on retrouve avec la malsaine Scumbag Human Race. L’appel est simple, la misanthropie transparaît sur ce titre, mais on constate aussi que les mélodies sont légions alors que God Of Gore va littéralement accélérer sur la violence et nous proposer des éléments inquiétants pour accentuer la noirceur. On observe un très léger moment de répit avec A.N.G.S.T., mais les influences Heavy accrocheuses reviennent pour ce morceau plus lent mais tout aussi pesant qui fera remuer le crâne des plus réticents alors que Dealer Of Death nous fait revenir sur la fin des années 90 pour l’un des titres les plus fédérateurs et accessibles de la formation. Changement d’atmosphère pour Evil Never Sleeps qui s’assombrit, mais les leads vont proposer des tonalités très différentes et nous faire renouer avec les mélodies, alors que Chains Of Sorrow revient dans le vif du sujet avec des riffs bien agressifs comme le groupe sait en proposer depuis plus de 40 ans. Greed enchaîne sans temps mort avec ses riffs saccadés et bourrés de leads perçants, mais le groupe va déjà mettre fin à notre plaisir avec le sample si connu de Fast As A Shark, reprise de leurs compatriotes Accept où ils se déchaînent, rendant hommage à ce monument du Heavy Metal à pleine vitesse.
Si Destruction a plus de quarante ans, vous vous doutez que rien n’est dû au hasard. Même si le groupe applique scrupuleusement la même recette depuis sa création, Birth of Malice est tout aussi appréciable que les premières productions !
90/100