Review 2623 : Raüm – Emperor of the Sun

Raüm prend du grade.

Deux ans après leur première offrande, Olivier Jacqmin (chant), Geoffrey Deghaye (guitare), Jérôme Di Naro (guitare) et Xavier Legrand (batterie) continuent leur collaboration avec le label Les Acteurs de l’Ombre Productions pour la sortie de leur deuxième album, Emperor of the Sun.

L’album débute avec Eclipse of the Empyreal Dawn qui reste très mystérieux puis qui nous saute d’un coup à la gorge, autant avec ses riffs sanglants que ses parties vocales furieuses et son atmosphère glaciale. Les harmoniques embellissent la rythmique majestueuse qui avance sous les grognements perçants, et si le morceau semble se terminer dans un râle d’agonie, il repart de plus belle et nous emporte jusqu’à Nemo Me Impune Lacessit où le ton est plus pesant. La composition est également plus saccadée, offrant un rythme changeant qui n’hésite pas à accélérer et adopter des influences Old School plus brutes, alors que Grounds of Desolation s’oriente vers des passages aériens plus grandioses tout en restant ancré dans ce brouillard sonore saturé. Un passage en son clair nous permet de souffler un peu avant le retour de l’orage, suivi par une nouvelle vague de noirceur pure nommée Towards the Flames qui semble beaucoup plus féroce à première vue, et qui n’hésite pas à placer des sonorités guerrières pour accompagner ses riffs. Rien ne semble pouvoir arrêter cette déferlante, mais elle se brisera net pour renaître lentement, d’abord avec quelques notes, puis des grognements et enfin l’embrasement qui reprend et nous mène à Obscure, création qui porte parfaitement son nom et qui va habilement coupler sa rythmique à des teintes violentes. Le final est largement plus majestueux, proposant même quelques choeurs clairs pour compléter les parties vocales furieuses avant de passer à Emperor of the Sun, le titre éponyme, qui nous envoûte avec des tonalités hypnotiques quasi permanentes qui se greffent naturellement à la base de la rythmique fluide qui s’écoule jusqu’au break mystérieux avec une pointe de mélancolie avant de repartir comme elle a commencé. Le son se coupe pour faire place à A Path to the Abyss qui referme l’album en reprenant les sonorités ténébreuses pour les laisser se déverser devant nous en hurlant et en mêlant ses différentes influences jusqu’à la brise finale.

Raüm reprend son histoire pile là où il l’avait arrêté avec l’album précédent, créant une connexion sonore logique avec Emperor of the Sun. Si l’album s’écoute sans mal la première fois, il révèle toujours un peu plus de richesse par la suite.

90/100

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