Review 2624 : Cryptosis – Celestial Death

Pas de répit chez Cryptosis.

Alors que leur précédente sortie ne remonte qu’à fin 2023, Laurens Houvast (guitare/chant, ex-Face the Fact), Frank te Riet (basse/mellotron/choeurs, Omgeving) et Marco Prij (batterie, Blasphemy Night) annoncent déjà la sortie de leur nouvel album, Celestial Death.

Prologue – Awakening nous laisse entrer dans son univers futuriste grâce à des claviers planants avant de nous confronter aux riffs complexes de Faceless Matter lancés à bonne allure. Les parties vocales et autres leads inquiétants suivent naturellement le rythme, mais le morceau prendra assez vite fin pour rencontrer Static Horizon où les amateurs de Metal Progressif imprévisible seront aux anges grâce aux harmoniques entêtantes. La composition reste emplie d’une fureur contagieuse tout comme The Silent Call qui nous autorise un court instant de relâche avant d’enchaîner avec ses riffs tranchants, mais également ses sonorités modernes intenses qui donnent toute sa personnalité au groupe. Ascending va développer une approche légèrement plus brute, proposant des parties saccadées accrocheuses entre deux nappes de claviers majestueuses, mais le morceau est au final assez court, et il cède sa place à Motionless Balance, un interlude céleste où nous sommes autorisés à respirer à nouveau. Les musiciens enchaînent avec Reign Of Infinite qui repart dans sa saturation cosmique et sa furie, mêlant les deux pour en faire une véritable ruée sur lit de science-fiction qui se développe longuement avant de faire place à Absent Presence qui débute dans une quiétude apaisante. Le titre est beaucoup plus lent et lancinants, permettant aux musiciens de tisser une lourde dissonance avant d’accélérer vers la technicité d’In Between Realities où le trio va nous montrer l’étendue de son talent avec de longues parties instrumentales. Retour à la rage et aux influences Thrash marquées sur Cryptosphere qui propose un son très puissant et sans concession à très vive allure sans oublier ces petites touches plus travaillées, puis l’album prend fin avec Coda – Wander Into The Light et son approche imposante plus modérée, rappelant une fois de plus l’univers spatial du groupe avec une lente et entêtante instrumentale.

Bien qu’étant habituellement réfractaire au Metal Progressif, j’avoue me laisser prendre au jeu de Cryptosis depuis son premier album. Celestial Death ajoute une pierre de taille à son édifice, et que le groupe ne se donne aucune limite, que ce soit en terme de violence, de complexité ou d’atmosphère.

85/100

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