Nouvelle déclaration enflammée signée Warbringer.
Pour célébrer le cap des vingt ans, le groupe mené par John Kevill (chant), Adam Carroll (guitare), Carlos Cruz (batterie, Nails, NecroSound), Chase Becker (guitare, Exmortus) et Chase Bryant (basse, Oni, Questing Beast) dévoilent leur septième album, Wrath and Ruin, via leur label Napalm Records.
Le groupe débute The Sword And The Cross avec un sample inquiétant, mais les riffs guerriers ne tardent pas à débouler et nous entraîner avec eux dans leur avancée saccadée teintée de patterns Old School agressifs. Des touches plus lourdes se font parfois entendre, comme lors du break accrocheur avant le solo, puis la fureur nous guide à nouveau vers A Better World où la violence s’exprime de manière plus vive mais toute aussi efficace, alignant des leads perçants avec la rythmique furieuse. L’atmosphère devient d’abord plus sombre avec Neuromancer, mais la rage revient vite teinter les riffs qui restent plus pesants et se permettent parfois quelques passages plus complexes, comme les mélodies à la basse ou le solo, puis The Jackhammer nous ramène dans ces sonorités sauvages très brutes et effrénées. Le son ralentit à la moitié du morceau mais reste bien motivant avant que Through A Glass, Darkly ne nous expose à une touche de mélancolie qui rend le son très différent bien qu’intéressant, mettant de côté la rage pure pour explorer des territoires plus mélodieux tout en conservant des riffs solides. Comme son nom l’indique, Strike From The Sky ne fera pas de quartier et va reprendre les racines du Thrash à pleine vitesse pour frapper, et même lorsque le titre ralentit, les choeurs viennent le renforcer, ce qui développe un contraste intéressant avec l’introduction planante de Cage Of Air, rapidement rattrapée par le blast. Si on croirait entendre du Black Metal l’espace d’un instant, c’est bien avec la puissance du Thrash que la rythmique nous matraque, changeant régulièrement d’approche grâce à sa longue durée comme lors du break en son clair avant les explosions finales suivies par The Last of My Kind où les claviers renouent avec les sons moroses avant la dernière déferlante qui nous fait passer par plusieurs vagues de violence mais également un moment fédérateur et ce final parfait pour clore les concerts du groupe.
Aussi loin que je me souvienne, Warbringer a toujours proposé des morceaux de qualité, et ce n’est pas Wrath and Ruin qui va changer la donne. Vous me savez relativement réfractaire au Thrash, mais l’album s’écoute sans mal !
85/100
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