Review 2654 : Arch Enemy – Blood Dynasty

Nouvelle branche de l’héritage d’Arch Enemy.

Deux ans et demi après leur dernier opus, Michael Amott (guitare, Black Earth, Spiritual Beggars, ex-Carcass, ex-Candlemass), Daniel Erlandsson (batterie, Black Earth, ex-Brujeria, ex-Carcass, ex-Eucharist), Sharlee D’Angelo (basse, Black Earth, Spiritual Beggars, The Night Flight Orchestra, ex-Mercyful Fate, ex-Witchery), Alissa White-Gluz (chant, ex-The Agonist) et leur nouvelle recrue Joey Concepcion (guitare, ex-Armageddon, ex-Sanctuary, ex-The Absence) dévoilent leur treizième album, Blood Dynasty.

Le groupe attaque avec la majestueuse introduction de Dream Stealer qui se change rapidement en fureur, autant au niveau des riffs effrénés que des rugissements d’Alissa, aussi agressifs lors des couplets que fédérateurs lors des refrains. Le solo calmera à peine l’atmosphère qui devient plus lourde pour Illuminate the Path, revenant à des influences Metalcore ainsi qu’à un chant clair intense à des moments choisis, compensant avec la rage et la noirceur du titre. Le son finira par disparaître peu à peu avant de laisser March of the Miscreants renouer avec des tonalités martiales saccadées et vindicatives empruntées aux racines Old School du groupe, mais le break vient apaiser les esprits avant le solo puis l’explosion finale qui mène à A Million Suns. On notera des influences plus diversifiées et accessibles pour ce titre, suivi par la sauvage Don’t Look Down qui démarre à toute allure et qui peinera à ralentir, proposant une violence très directe et des harmoniques tranchantes ainsi que des refrains extrêmement efficaces. Le groupe marque une courte pause avec Presage, un doux interlude où nous reprenons notre souffle suivi par Blood Dynasty, la composition éponyme où mélodies dissonantes et rythmique motivante se mêlent sous les vociférations de la chanteuse. Paper Tiger prend la suite avec ses touches Heavy Metal évidentes sur lesquelles les musiciens jouent pour lui donner des tonalités presque joyeuses pour contraster avec les grognements, puis nous pouvons à nouveau respirer avec l’introduction de Vivre Libre, reprise de Blasphème chanté en français sur une instrumentale aérienne. Je vais être honnête, je m’attendais à probablement tout sauf à ça de la part d’Arch Enemy, mais le groupe y trouve visiblement ses marques en osant la balade et ne revenant à la violence qu’avec The Pendulum où les riffs redeviennent plus vifs et les leads plus perçants. La touche joyeuse persiste tout de même avant de redevenir mélancolique sur le début de Liars & Thieves, puis plus chaotique avec des influences Thrash, plus brutal avec le break, et enfin plus mélodieuse sur les derniers instants.

Si la première moitié de Blood Dynasty reste dans l’évolution logique du son d’Arch Enemy, les fans de la première heure seront tout aussi surpris que moi par ce virage Heavy Metal assumé de la part des suédois ! L’album reste cependant maîtrisé de bout en bout.

70/100

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