Nouvelle menace signée Wombbath.
Après une courte période de calme, Håkan Stuvemark (guitare/basse, Grisly, Pale King, Skineater, ex-In Thy Dreams), Jonny Pettersson (guitare/chant, Heads for the Dead, Rotpit, ex-Just Before Dawn, ex-Skineater…), Thomas von Wachenfeldt (guitare, Wachenfeldt) et Matt Davidson (basse, Repulsive Vision) recrutent Antti Silventoinen (batterie, Insert Remedy) avec qui ils donnent vie à Beyond the Abyss, leur septième album, qui sort via Pulverised Records.
L’album démarre avec une introduction inquiétante où sonorités sombres, notes cristallines et murmures en tout genre se côtoient, rejoignant finalement Words Unspoken où les premiers riffs viennent frapper, rapidement suivis des parties vocales sauvages. Les racines Old School du Death Metal permettent aux mélodies d’adopter des touches macabres alors que les claviers rendent la rythmique plus majestueuse, mais la violence nous accorde un moment de répit avant de rallier la pesante A Symphony Of Dread qui joue sur des touches plus lentes et groovy pour frapper. Une vague de puissance brute va tout de même secouer la composition avant son final mystérieux qui nous emporte vers Discord Of Doom et ses leads intrigants jetés à toute allure sur une base abrasive, avec parfois quelques choeurs en arrière-plan qui soutiennent les grognements. On pourrait presque confondre les harmoniques de Beyond The Abyss avec des tonalités orientales tant elles sont aériennes et accrocheuses, mais elles vont rapidement se transformer en touches lumineuses dans cette déferlante de rage qui ne se taira que pour nous autoriser à respirer avant que Malevolent ne prenne le relai. Le son reste solide et dissonant en permanence, offrant une base solide aux parties vocales pendant que les riffs nous piétinent consciencieusement, mais quelques mélodies lointaines se feront également entendre avant de céder leur place à Faces Of Tragedy où le groupe reste sur des patterns saccadés et entraînants. Certains passages sont une fois de plus assez massifs, voire même fédérateurs à l’image du final, puis les teintes obscures reprennent leurs droits avec Deep Hunger où des touches orchestrales créent un contraste terrifiant avec la violence du rythme. On enchaîne avec The Damned And The Slain qui frappe à son tour avec une certaine simplicité que l’on retrouvera également sur le break plus doux, mais les guitares reviennent nous hanter avec leur saturation acérée qui débouche sur Consumed By Fire où l’enfer prend vie grâce à des tonalités lancinantes qui envahissent notre esprit et nous laissent errer mentalement avant de progressivement disparaître.
Wombbath a toujours su donner à ses riffs des tonalités macabres et occultes, créant ainsi un Death Metal très particulier. Beyond The Abyss se savoure comme ses prédécesseurs, et complète une discographie puissante.
90/100