Live Report : Neckbreakker + Galge – Backstage By The Mill

A peine remis de mes émotions, c’est cette fois au O’Sullivans Backstage By The Mill que je me rends (soit à 3m de là où j’étais il y a deux jours, je devrais définitivement songer à m’installer dans le quartier…) pour le show parisien de Neckbreakker !

Si le nom ne vous dit rien, n’ayez crainte, le groupe a très récemment changé de nom et vous les avez peut-être connus sous leur patronyme danois, Nakkeknaekker l’an dernier au même endroit, ou au Hellfest ! Et pour leur première date française en tête d’affiche, mais également première date de la tournée Within the Viscera Europe 2025, le groupe emmène dans ses filets leurs compatriotes de Galge, qui viennent de sortir leur nouveau single. Aux manettes de cette opération délicate, l’incomparable Garmonbozia Inc. !

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A l’heure dite, et devant une fosse malheureusement un peu vide, les quatre musiciens de Galge montent sur scène, et vont débuter ce que j’appelle une véritable leçon de violence : les gaillards ont une énergie débordante, en particulier Søren Tuborg (chant) qui passe son temps à vociférer en arpentant la scène. Sofus Kromann (guitare) et Halfdan Geertsen (basse) ne sont pas en reste et haranguent un public assez timide pendant que Mathias Lundbæk (batterie) matraque ses fûts, et les titres s’enchaînent avec quelques interventions comme ce rapide “thanks for being here, that’s our first tour” après lequel la rage envahit à nouveau les membres du groupe. Côté son, c’est tout simplement excellent aussi, que ce soit au niveau du mix ou du rythme toujours plus explosif qui mêle des nuances brutes de Death Metal avec quelques éléments plus proches du Grind ou même des touches dissonantes. Alternant growl dévastateur et screams perçants, le vocaliste donne de sa personne, osant même se jeter à genou pour hurler ou revenir sur scène en roulade, mais il prend toujours un temps pour présenter les morceaux et nous remercier, malgré le peu d’investissement du public parisien, comme en témoigne ce “Usually we get a mosh pit but at we have some headbanging!” tout de même enjoué. Au final, Galge signe l’un des shows les plus sauvages que j’ai pu voir cette année, et reçoit des applaudissements mérités !

Setlist: Venus – Uforfærdet – Tankeløse tåber – Brosten – V?æ?mmelig – Modbydelig – Fadæse – Krise – Tid – Sol

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On passe à la tête d’affiche de la soirée, Neckbreakker, qui investit la scène avec une motivation communicative, au vu du peu de temps qui leur sera nécessaire pour provoquer les premiers mouvements de foule. La fosse est d’ailleurs un peu plus compacte pour encaisser les riffs de Johan Lundvig (guitare), Joakim Kaspersen (guitare) et Sebastian Knoblauch (basse), qui n’hésitent pas à haranguer leur public en matraquant leurs instruments sous les frappes d’Anton Bregendorf (batterie), leur nouveau batteur. Le percussionniste est d’ailleurs  le seul remplaçant du groupe mené  par Andreas Bach Kofoed (chant), un vocaliste qui n’hésite pas à entretenir la flamme en hurlant “make some fucking noise”, “circle pit” ou “push, push!” à tout bout de champ, entre deux hurlements féroces. Mais alors que le groupe ne cesse de headbanguer et de jouer ensemble pour fêter leur “very fucking headline tour”, le pit ne va pas énormément grandir, se limitant à une petite dizaine de personnes au plus fort, et les titres s’enchaînent sous nos yeux. Je perçois personnellement une petite différence niveau chant, mais le groupe convainc sans mal, et chaque morceau est salué par des poings en l’air et autres cornes jusqu’à ce que le dernier titre soit annoncé et nous roule gaiement dessus avant que le groupe ne sorte de scène sous les acclamations.

Setlist: Face-Splitting Madness – Putrified Blody Fluid – Purgatory Rites – Nephilim – Absorption – Horizon of Spikes – Unholy Inquisition – Shackled to a Corpse – Silo

La soirée s’achève tôt, ce qui laisse le temps de traîner au stand de merch à la rencontre des musiciens ou au bar quelques mètres plus loin. On retiendra l’explosivité de Galge (que la plupart découvraient ce soir mais qui ne vont pas tarder à refaire parler d’eux) ainsi que la fureur de Neckbreakker qui nous ont promis de revenir s’exprimer à nouveau, et on remercie Garmonbozia Inc. pour l’organisation mais aussi Oktober Promotion pour m’avoir permis de venir me faire des courbatures à la nuque !

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