Place à Behölder !
Fraîchement signé chez Black Lion Records, le groupe composé de John Yelland (chant), Carlos Alvarez (guitare), Matt Hodsdon (guitare), Michael Sanchez (basse) et Andrew Julkowski (batterie) dévoilent leur nouvel album, In the Temple of the Tyrant.
Le groupe affirme ses racines Doom pesante mais motivantes grâce aux touches de Power Metal dès A Pale Blood Sky, le premier morceau, et l’ajout de la voix puissante confirme que le mélange est extrêmement efficace. Le morceau est relativement long mais très rythmé, laissant un dernier refrain fédérateur nous mener à Dungeon Crawl qui continue dans les tonalités accrocheuses tout en ajoutant une touche de dissonance aérienne avant de proposer un break plus lent qui rend la reprise encore plus épique. On continue avec Into the Underdark et ses passages saccadés énergiques qui s’allient à la perfection avec l’ambiance du groupe et à ses quelques leads vindicatifs, puis le groupe entame Eyes of the Deep, composition assez calme où ils seront rejoints par Tomi Joutsen (Amorphis) qui place un break en chant saturé plus sauvage. Le solo mène au final où l’invité revient pour un duo impressionnant, puis For Those Who Fell prend la suite en apposant un voile de quiétude assez réconfortant, mais la composition va tout de même placer des parties plus martiales où le vocaliste nous montrera l’intensité de son art. Le son devient beaucoup plus mystérieux sur Draconian (Slave or Master) tout en profitant d’une basse très présente pour laisser aux guitares la liberté de placer des harmoniques planantes extrêmement mélodieuses, y compris sur les refrains où le chant devient beaucoup plus perçant. Retour à des sonorités assez mélancoliques sur Summoned & Bound mais le groupe n’oublie pas sa lourdeur et place une fois de plus des riffs assez simples mais toujours solides, notamment lors du solo, puis I Magus va clore l’album en distillant le mélange le plus agressif de cet opus, créant ainsi une rythmique entrainante où le vocaliste nous conte son histoire, entrecoupée de leads tranchants avant que le son ne s’éteigne progressivement.
Avec In the Temple of the Tyrant, Behölder nous dévoile un son très brut et pesant grâce au Doom, mais également extrêmement motivant avec ses influences Heavy/Power. Les amateurs de sonorités Old School seront aux anges, et j’ai moi-même hâte de voir ça en live !
90/100