Review 2704 : Eisenkult – Die Hölle ist hier

Quatrième méfait pour Eisenkult.

Deux ans après leur dernier album, Baptist (guitare/basse/claviers/chant, Mavorim, Atronos), Valfor (batterie, Asenheim, Mavorim, Totenwache) et Tiwaz (chant, Asenheim) continuent leur aventure chez Purity Through Fire avec Die Hölle ist hier.

Vigil débute avec une mélodie assez calme, puis quelques mots en allemand qui deviennent de plus en plus inquiétants avec le temps jusqu’à finalement cesser pour laisser Ich wünsch’ mir alles weg introduire la saturation et les hurlements. On retrouve des mélodies assez sombres, mais le morceau reste tout de même assez accessible alors que Der Teufel selbst s’inspire des racines virulentes d’un Black Metal vif et tranchant, à nouveau adouci mais par des claviers assez entêtants et relativement surprenants qui transforment l’atmosphère. Die Asche eines Engels nous hypnotise à son tour avant de frapper avec un son glacial et lancinant qui se transforme par moments en soubresauts vifs, mais qui laisse place à un final bien étrange avant de rejoindre Hassgesang où la guitare nous accueille dans la quiétude. Le ton du morceau reste assez apaisant jusqu’à ce que le break central ne mette le feu aux poudres, provoquant un retour de la rage avece des tonalités relativement majestueuses jusqu’au final qui nous mène à Die Hölle ist hier et à sa rythmique solide, mais qui n’hésite pas à se briser pour laisser les harmoniques accompagner les grognements morbides. Les riffs redeviennent plus sauvages avant de finalement nous laisser errer jusqu’à Von Gott gehasst qui mélange à nouveau des riffs bruts ornés de rugissements et des touches beaucoup plus subtiles de claviers ou de choeurs, apportant le contraste avant que Kreuzböser Dämon ne se transforme en véritable moment où le headbang semble inévitable. Assez simple mais pourtant très efficace, la composition accélère régulièrement avant de laisser place à Töte mich et à son introduction calme qui va finalement s’effacer et faire à nouveau place aux ténèbres sans toutefois véritablement disparaître de ce long morceau et l’infuser subtilement sur la vague finale. Eine Handvoll Nägel prend alors la suite en déversant toute sa fureur à vive allure, parfois même lorsque les claviers tentent d’offrir une touche plus planante, puis c’est avec des hurlements d’effroi samplés que Flügel tragen mich hinfort débute, instaurant une dimension toujours plus théâtrale avec ces coupures enchanteresses qui rythment ce dernier titre.

Eisenkult conserve son atmosphère unique sur Die Hölle ist hier, mêlant la rage sombre et acérée de leur Black Metal avec des touches beaucoup plus surprenantes, voire même très aériennes et apaisantes, le rendant assez vivant et parfois même imposant.

85/100

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