Review 2707 : The Great Sea – Noble Art of Desolation

The Great Sea nous ramène à ses racines.

Créé par les deux multi-instrumentistes JR (Long Distance Calling) et SH (Ordeal, Plight), le groupe fait appel à A. (chant) et RHW (basse) pour donner vie à leur premier album, Noble Art of Desolation, qui sort via le label AOP Records.

L’album s’ouvre très lentement sur The Water Remains, où l’on découvre une batterie énergique, mais des riffs très aériens qui finiront par se parer de saturation lorsque les parties vocales apparaissent, proposant une touche apocalyptique. Le son emporte doucement notre esprit dans son flot quasi-continu interrompu seulement par le break inquiétant, mais la rythmique s’embrase de plus belle avant d’adopter une atmosphère mélancolique qui nous conduit à Eden Unfolded où les musiciens accueillent Phil Jonas (Crone, ex-Secrets of the Moon) au chant pour mener le torrent de noirceur. La dissonance règne dans les riffs brumeux qui développent peu à peu des mélodies claires planantes et presque apaisantes qui finiront par nous conduire à The Maze où la saturation fait son grand retour pour nous écraser et devenir très oppressante. Quelques ralentissements nous permettent de reprendre notre souffle, mais les harmoniques persistent et deviennent presque dérangeantes avant de laisser place à No Peace Among Men où les musiciens font appel à Azathoth (Gràb, ex-Dark Fortress) pour assurer le chant et rendre la composition assez occulte. Même le passage plus doux est hautement angoissant grâce aux cris intenses, rendant la touche majestueuse assez morose et teintant l’atmosphère générale que l’on retrouve sur Fading, un interlude assez brumeux mais relativement reposant. On note le retour de la saturation majestueuse sur Upright In Nothing, faisant de la composition un véritable hymne aux ténèbres coupé en deux par un break plus minimaliste avant le retour de flamme qui cèdera sa place à Walking At The Edge Of Death et à son mur de son aussi pesant qu’agressif qui ne se prive pas de nous offrir également quelques passages plus plaintifs pour étoffer sa toile hypnotique qui finira par s’éteindre définitivement.

Le son de The Great Sea est captivant, mais toujours teinté de ce désarroi et de cette noirceur qui semblent si naturels pour les musiciens. Noble Art of Desolation marque leur premier pas dans la scène, mais également une première déclaration de ce que l’on espère être un standard de qualité.

90/100

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