Crematory prend de nouveau la route avec son nouvel album.
Après leur retour aux sources du précédent album, Felix Stass (chant, Stass), Markus Jüllich (batterie), Katrin Jüllich (claviers/samples), Rolf Munkes (guitare, Empire, Razorback, ex-Majesty) et Oliver Revilo (basse, Boiling Blood) signent chez Roar / Rock of Angels pour dévoiler Destination, leur dix-septième album.
Le groupe attaque avec la composition éponyme, Destination, qui va rapidement proposer une rythmique simple mais accrocheuse sur laquelle claviers et chant prennent vie, s’adoucissant légèrement sur le refrain et devenant même parfois plaintif. On retrouve les tons mélancoliques plus minimalistes sur The Future Is a Lonely Place où les claviers prennent un rôle plus important, de même que les parties vocales contrastées avant de devenir beaucoup plus énergique sur Welt aus Glas qui renforce les tonalités Industrial vives. Le morceau est le parfait compromis entre Metal et tonalités Electro motivantes alors que le groupe s’oriente vers une toute autre approche sur My Girlfriend’s Girlfriend, reprise de Type O Negative qu’ils interprètent en compagnie de Michelle Darkness (End of Green, Bury Me Deep), rendant le morceau plus mélancolique. On repart dans un groove efficace avec After Isolation, créant une véritable différence avec les refrains majestueux et entêtants qui se créent avant que le son ne devienne plus lourd avec My Own Private God qui paraît presque solennel par moments grâce aux sonorités ecclésiastiques. Le titre reste dans ces teintes Gothiques avant de passer à Days Without Sun qui se montre sans attendre plus entraînant et qui incorpore de nouveau des touches Indus aériennes, mais le groupe revient à un son plus mélancolique avec Deep in the Silence qui combine des approches vocales différentes mais complémentaires. Retour aux patterns fédérateurs sur Banished Forever qui vous fera remuer très naturellement le crâne, notamment sur cette moshpart saccadée avant le refrain, puis ce sont les touches mélodieuses de Ashes of Despair qui prennent le relai, rendant le morceau relativement accessible malgré le chant saturé. On continue avec les sonorités rétro de Toxic Touch qui donnent à la rythmique son atmosphère dansante malgré le message, puis Das letzte Ticket vient refermer l’album avec sa patte saccadée caractéristique des compositions du groupe, laissant le chant en allemand renforcer ses racines Indus.
Crematory a parfaitement su rebondir par rapport à son retour aux sources du Metal Gothique, et on notera que le vocaliste est bien plus à l’aise que sur l’album précédent ! Destination est le digne successeur de leur discographie, et ne demande qu’à être joué sur scène (et pas qu’en Allemagne) !
85/100
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