Deuxième éveil pour Ofnus.
Deux ans après sa première sortie, la formation signée chez Naturmacht Productions composée de William Philpot (chant, Asbjorn Daemonium de Noctis, Black Pyre, Asbjorn Perversus), James Ponsford (guitare, Blind Divide), Alyn Hunter (guitare, Agrona, Mors Vincit Omnia, Tywyllwch), Richard Rees (basse) et Ethan Rees-Spargo (batterie, Black Pyre) dévoile Valediction.
The Shattering nous explose immédiatement au visage, dévoilant une rythmique glaciale et majestueuse renforcée par des parties vocales furieuses et des claviers, mais également des leads aériens perçants. Le morceau reste aérien même lors des moments les plus virulents, mais quelques chœurs viendront en aide aux hurlements pour renforcer le ton théâtral qui sied parfaitement à ce Black Metal puissant qui ne s’arrête que pour rejoindre Reflections Of Delusion. D’abord beaucoup plus lent et plus oppressant, le morceau finira par renouer avec ses mélodies enivrantes, puis par moment avec son blast furieux pendant que les cris lancinants accompagnent notre progression dans ce paysage désolé qui sera de plus en plus secoué par la rage avant de laisser place à Throes Of Agony, qui nous accueille avec des sonorités apaisantes. Elles ne durent cependant qu’un instant, puisque les riffs malsains et dissonants viennent nous clouer au sol en déversant leur noirceur à un rythme très soutenu, n’adoptant ce voile de mélancolie que lorsque le morceau semble ralentir pour accélérer une dernière fois en nous menant à Proteus qui nous enveloppe à son tour dans des sonorités ténébreuses. La rythmique saccadée rend le titre assez pesant, mais les harmoniques et les claviers l’agrémentent de tonalités plus légères pour alimenter ce contraste saisissant qui nous hypnotise tout au long des onze minutes, en particulier sur ce final imposant avant l’accalmie qui mène à Zenith Dolour. Le morceau ne met pas longtemps avant de nous exposer à sa lourdeur apathique, mais également à son rythme assez particulier qui se brisera pour laisser violon et bruits étranges introduire les touches de Doom qui accompagnent le break, mais également la reprise et l’embrasement final qui nous frappe avant de nous laisser dériver jusqu’au titre éponyme, Valediction. On le sent d’abord plus féroce que le morceau précédent, que ce soit au niveau des patterns plus vifs ou de l’allure marquée, mais à nouveau une vague de calme vient tempérer son ardeur avant de la laisser finalement s’exprimer un instant pour la brider une fois de plus, libérant des sonorités lumineuses et massives avant de rejoindre la dévastatrice Alazia. Plus court mais également plus féroce que les précédents, le morceau nous surprendra par sa vélocité qui se transformera finalement en brume enivrante et captivante qui mène notre esprit dans les confins de la noirceur avant de soudain s’éteindre.
Ofnus n’avait pas eu de mal à me convaincre avec son premier album, mais Valediction fait encore mieux et nous offre un univers entier de ténèbres musicales fascinant. J’espère sincèrement que le groupe pourra rapidement quitter l’angleterre pour nous en faire profiter en live.
95/100
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