Review 2719 : Skaphos – Cult of Uzura

 

Skaphos ressort des profondeurs pour un troisième album.

En 2025, le groupe fraîchement signé chez Transcending Obscurity Records et composé de Stephan Petitjean (guitare/chant, La Ballade des Rats), Jeremy Tronyo (guitare/choeurs), Theo Langlois (basse/choeurs, Acte Profane, La Ballade des Rats) et Nathan Faure (batterie, ex-Warside) dévoile Cult of Uzura, illustré par Paolo Girardi (ACOD, Cryptopsy, Firespawn, Forgotten Tomb, Grima, Inquisition, Night in Gales, Profanatica…).

Cult of Uzura nous ouvre les portes de la caverne avec un son inquiétant, suivi par des choeurs mystiques et des riffs occultes, puis les parties vocales massives qui complètent le tableau ténébreux et oppressant. Le moment de répit accordé par le break nous permet de respirer avant la dernière vague qui nous conduit à la dissonance de One Eyed Terror où la violence refait surface dans la rythmique, mais aussi dans les hurlements morbides qui créent un contraste avec les touches les plus majestueuses comme les claviers. Mad Man and the Sea prend la suite en imposant sa noirceur et ses vociférations puissantes qui vont parfois même devenir terrifiantes en devenant aigus, puis Hypoxia vient nous piétiner avec des tonalités Old School et des patterns saccadés. Le Death Metal crasseux prend assez souvent le dessus alors que Abyssal Tower nous inonde de leads hypnotiques avant de laisser la véritable fureur nous écraser avec des patterns imposants orientés vers une brutalité assumée. Echoes of the Drowned nous effraie d’abord avec des grognements angoissants pour finalement nous replonger dans son océan obscur et compact où les harmoniques s’entrechoquent avant de finalement atteindre un moment de douceur avec Of Shores and Dripping Souls, qui prendra le rôle d’un interlude apaisant où les guitares prennent un son clair. La quiétude ne durera qu’un temps et finira par faire place à Skaphism où hurlements torturés et riffs oppressants se développent et se complètent sous une batterie ravageuse, puis c’est au tour de The Servant de nous déverser sa tornade de riffs et de cris, allant du growl caverneux aux gémissements plaintifs. On retrouvera une lenteur pesante sur The Alchemist, qui alterne les allures pour rythmer sa marche entre rage et torpeur avec des passages plus frénétiques mais également un final fait de percussions avant d’enchaîner sur The Offering où des choeurs nous accueillent. Le groupe reviendra bien entendu à la violence en temps voulu, la teintant toutefois d’éléments plus mélodieux avant que Diluvian Sentence ne prenne sa place et ne nous piétine grâce à des patterns accrocheurs mais également très sombres. On notera des tonalités encore plus pessimistes sur All Shall Be Now Itself the Sea, le dernier titre, que le chant clair confirme avec ses teintes macabres couplées à son habituelle déferlante, qui nous abandonnera finalement dans la douceur d’une outro rassurante.

Avec ses thématiques occultes et inquiétantes, Skaphos est le parfait candidat pour allier Black et Death Metal de manière très violente, rendant Cult of Uzura encore plus puissant que ses prédécesseurs.

90/100

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