Review 2720 : Lik – Necro

Lik sort de sa tombe.

Pour la sortie de Necro, leur quatrième album, Chris Barkensjö (batterie/chant, Mefisto, ex-Witchery, ex-The Resistance), Tomas Åkvik (guitare/chant, Nale, Bloodbath), Niklas « Nille » Sandin (guitare, Katatonia, ex-Sodomisery) et Joakim « Myre » Antman (basse, Diatonic, ex-Decadence) renouvellent leur collaboration avec Metal Blade Records.

On démarre à toute allure avec Deceased et son pur son suédois de HM-2 qui recouvre des riffs accrocheurs avant que les vocalistes n’ajoutent leur touche brute entre deux parties lead acérées. Le morceau reste axé sur la violence pure, mais on notera tout de même quelques notes plus légères juste avant que War Praise ne prenne sa place, mettant bien vite l’accent sur les mélodies inquiétantes avant de libérer toute sa puissance par vagues. Les refrains entêtants donneront naissance à ce double solo Old School à souhaits avant de finalement foncer vers They où les harmoniques angoissantes viennent teinter la rythmique martiale qui sait parfaitement se montrer extrêmement lourde et saccadée comme Worms Inside qui va jouer sur des changements de rythme assez réguliers pour nous faire secouer frénétiquement le crâne. La basse nous accueille sur Morgue Rat et nous impose d’emblée son groove massif un peu plus lent mais tout aussi efficace et surtout très sombre pour recevoir l’éruption vocale de Linnea Landstedt (Trotoar, Tyranex) avant son final pesant qui mène à Shred into Pieces, un titre assez court où leurs racines suédoises sont pleinement exploitées à une allure modérée. In Ruins débute assez lentement, révélant une certaine mélancolie avant de reprendre le chemin de la rage et frapper sans s’arrêter en compagnie de Nick Holmes (Paradise Lost, Bloodbath) jusqu’à ce moment où le groupe s’exprime à nouveau dans la lenteur pour rejoindre The Stockholm Massacre. Le titre – assez court, cela dit en passant – déverse à son tour ses riffs sanglants ponctués de quelques passages plus mélodieux, tout comme les premiers instants de Fields of Death qui donneront au morceau son aura épique autant dans les moments de furie pure que sur le final plus lent. Les musiciens enchaînent avec la longue Rotten Inferno, composition finale qui adopte un rythme un peu plus oppressant que les compositions précédentes et qui permet au groupe de jouer sur les tonalités macabres pour conclure.

Si vous souhaitez faire découvrir le Death Suédois à quelqu’un qui n’y connaît rien, Lik est le parfait candidat en termes de groupes récents ! Necro a emmagasiné toute l’essence des quarante années de la scène et nous le recrache avec des tons morbides et agressifs extrêmement savoureux.

95/100

English version?

Laisser un commentaire