Review 2743 : Svart Vinter – Isvind

Svart Vinter nous conte sa froideur.

Depuis l’Italie, Andrea Maggioni (chant, Cranial Torment), Luca Gagnoni (guitares, Veil of Conspiracy, ex-Invernoir), Emanuela Marino (guitare, Veil of Conspiracy), Jacopo Simonelli (basse, Kaivs) et Luca Tiraterra (batterie, Incantvm) signent avec le label Non Serviam Records pour la sortie de leur deuxième album, Isvind.

On débute avec la glaciale Torment qui mêle immédiatement des mélodies dissonantes à vive allure et des parties vocales torturées dans une approche relativement pesante du Black Metal. Je me laisse rapidement happer par leur univers violent et mélancolique qui continue avec Frozen Tomb où des touches de fureur viennent dynamiser le mélange lancinant qui pénètre notre esprit et fait grandir sa noirceur au fil des riffs qui s’enchaînent avant de soudainement nous relâcher sur Isvind, l’hypnotique titre éponyme. Si les premiers moments sont plutôt lents et aériens, on notera des embrasements bienvenus qui rythment parfaitement la marche à travers les harmoniques entêtantes jusqu’à ce que le son ne s’apaise pour finalement reprendre à toute allure sur Ritual, où le groupe développe des tonalités mystérieuses. Le son brumeux se tisse à bonne vitesse pendant que les parties vocales se font plus intenses et insistantes, répondant aux leads perçants qui se transforment en sonorités plus calmes mais plus inquiétantes sur l’introduction d’Abyss, avant d’être propulsées par une rythmique véloce. Le flot dévastateur s’autorise plusieurs changements de vitesse tout en restant ancré dans sa tristesse assez évidente, puis quelques touches occultes viennent teinter la lente Where The Shadows Lie, redoublant la puissance ses phases apathiques ainsi que des explosions de violence dont la composition est capable. On revient à une douceur apaisante avec My Last Winter, et même la saturation respecte ce positionnement en laissant les leads embellir une rythmique assez simple mais qui permet au vocaliste de proposer une performance d’abord plus plaintive, puis toujours aussi saisissante. Of Cold And Grief accélère la cadence avec une double pédale solide pour encadrer les moments où les guitares mènent la danse avec leurs harmoniques fantômatiques avant de mêler les deux aspects pour le final, puis Beneath The Night’s Cold Gaze vient à son tour capter notre attention avec une approche nettement plus pesante et qui rappelle les racines nordiques et ses sonorités funéraires sombres.

Bien que leur son rappelle d’autres pays, Svart Vinter nous propose avec Isvind un voyage au coeur d’une froideur ténébreuse intense, et des compositions ayant chacune leur propre personnalité. C’est bien évidemment validé pour moi.

85/100

English version?

One thought on “Review 2743 : Svart Vinter – Isvind

Laisser un commentaire