Plongée dans le passé pour Cadaver.
Après sa résurrection en 2020, le projet mené depuis la Norvège par Anders “Neddo” Odden (guitare/chant, Order, ex-Apoptygma Berzerk, ex-Satyricon live…) dévoile cette année en collaboration avec Listenable Records Hymns of Misanthropy, un septième album assez particulier fait de compositions débutées en 1993, mais abandonnées suite à un arrêt temporaire.
Les crédits mentionnent également Ole Bjerkebakke (batterie) et Eilert Solstad (basse), présents dans le lineup du groupe à l’époque de la création des morceaux
On débute dans l’inquiétant avec Maltreated Mind Makes Man Manic, un titre assez angoissant qui laisse finalement la rythmique entêtante et les parties vocales macabres fondre sur nous. On notera des touches parfois plus aériennes qui mettent les racines Black en avant, mais le son s’alourdit avec Chained To His Fate, devenant relativement entraînant en intégrant des éléments Thrash efficaces et des leads tranchants qui développent une certaine froideur. Même constat avec Nowhere To Hide qui s’offre des harmoniques perçantes pour compléter sa rythmique saccadée et une construction assez étrange à la limite du Prog tout comme Sunset At Dawn qui continue dans cette approche assez chaotique complétée par quelques touches plus calmes et parfois même assez dissonantes. Retour de l’effroi avec From The Past qui profite d’une touche de folie dans les guitares pour développer des patterns hypnotiques entre deux vagues d’agressivité pure que l’on retrouve sur l’énergique Breaking Through où la basse prend rapidement un rôle plus important. Le morceau reste assez intrigant dans son jeu de guitare parfois plus complexe, alors que l’on observe un retour de la violence sur Misanthropic Anthem grâce notamment à ce blast féroce, mais le break va à nouveau teinter les riffs de cette touche lugubre imposante. Les leads perçants apparaissent également sur Death Has To Wait où le groupe passe de moments de fureur à passages horrifiques sans sourciller avant d’atteindre Through The Pain où on sent une approche plus directe complétée par ces touches aériennes sombres, mais la complexité refera bien évidemment surface. L’album se termine avec Drowned in Dreams qui reprend les éléments sinistres des titres précédents et se pare de patterns Old School agressifs pour compléter le tableau et nous laisser sur une touche plus sauvage.
Avec Hymns of Misanthropy, on se rend compte que les influences morbides et agressives de Cadaver ne datent pas de son retour, mais qu’elles ont toujours été dans leur ADN. Il aurait été dommage de laisser ces compositions de côté, et le groupe l’a bien compris !
80/100
One thought on “Review 2746 : Cadaver – Hymns of Misanthropy”