Nouvelle aventure lovecraftienne signée Puteraeon.
Après un nouvel EP l’an passé, Jonas Lindblood (guitare/chant, ex-Thorium), Rune Foss (guitare/choeurs, Pagandom), Daniel Vandija (basse) et Anders « Hammer of Gs” Malmström (drums, ex-Nominon) nous offrent cette fois-ci leur cinquième album, Mountains Of Madness, via Emanzipation Productions.
On débute dans l’inquiétude avec Miskatonic Expedition dont les premiers riffs assez pesants sont complétés par des leads dissonants, mais le groupe ne va pas tarder à proposer un son plus énergique via des patterns accrocheurs. Le vocaliste interviendra juste avant de passer à The Land of Cold Eternal Winter pour nous présenter le concept de l’album, et enchaîner avec des hurlements agressifs qui collent parfaitement à la noirceur de la nouvelle rythmique. Une touche de mystère habite les harmoniques fantomatiques qui se transforment finalement en riffs frénétiques soutenus par un blast déchaîné sur Remnants, l’un des morceaux les plus virulents de cet album qui n’oublie tout de même pas d’inclure des passages mystiques pour compléter sa rage. L’ultime accélération nous lâche sur Horror on the Antarctic Plateau qui s’annonce rapidement tout aussi féroce que son prédécesseur et qui affiche une agressivité à toute épreuve, même lors des passages les plus lents avant de se montrer très angoissante avec le rire sardonique final. On continue à une allure entrainante sur The Nameless City, mais le chant deviendra plus éthéré avant un solo travaillé et particulièrement mélodieux, laissant finalement la violence nous mener à Gods of Unhallowed Space où un piano brumeux nous accueille, vite suivi par une rythmique épaisse. Les hurlements de Jonas sont accompagnés par les choeurs macabres de Rune, créant un duo particulièrement menaçant avant la quiétude finale qui rejoint The Rise of the Shoggoths qui s’axe sur des patterns Old School efficaces tout en changeant de rythme et en plaçant de régulières interventions vocales et samples sinistres. Watchers at the Abyss prend la suite d’abord avec fureur puis avec des guitares hypnotiques et enfin des touches plus complexes, mais c’est I am the Darkness qui donnera le coup de grâce avec des mélodies occultes, et surtout ce refrain si accrocheur que je pressens devenir le prochain hymne du groupe.
Puteraeon est de retour avec de nouvelles créations ténébreuses sur Mountains of Madness, dont l’influence de Lovecraft est omniprésente. Leurs touches sombres et inquiétantes se mêlent à la perfection à un Death Metal Suédois explosif !
90/100