Structure est resté discret, mais 2025 est l’année de son premier album.
Après un très intéressant premier EP, Bram Bijlhout (guitar/composition, Grafjammer, live for The 11th Hour, ex-Officium Triste), aidé par Pim Blankenstein (chant, Officium Triste, The 11th Hour), Dirk Bruinenberg (batterie, Elegy, Place Vendome, Patrick Rondat…) et Robert Soeterboek (chant, Lucassen & Soeterboek’s Plan Nine, ex-Wicked Sensation…) dévoile Heritage avec l’aide d’Ardua Music.
Dès Will I Deserve It, le premier morceau, on retrouve la dualité saisissante entre la rythmique massive, les leads mélancoliques à souhait et les parties vocales imposantes qui lient à la perfection les deux mondes. Le son progresse à une allure assez entêtante, mais il finira par s’éteindre peu à peu pour rejoindre What We Have Lost qui débute très lentement et nous enferme dans son cocon de lourdeur lancinante. Si la majorité du chant est un growl caverneux saisissant, on retrouve tout de même un peu de chant clair qui apporte une dynamique différente avant que les deux ne s’unissent pour faire naître ce passage majestueux avant que les riffs ne deviennent plus énergiques avant de rejoindre Long Before Me. Le son est immédiatement plus aérien et dissonant, progressant de manière très régulière sous les rugissements de Pim et les leads plaintifs qui bercent notre esprit et nous laissent calmement dériver vers The Sadness Of Everyday Life qui assombrit sans attendre ses riffs. Les parties vocales suivent également le mouvement et nous entraînent vers les ténèbres, mais une partie de guitare plus douce nous montre à nouveau que le son peut être lumineux, ce qui changera l’approche avant le final plus léger suivi par Heritage, titre éponyme qui nous offre un long moment de quiétude. La saturation finira bien entendu par revenir, mais le morceau conserve son calme environnant même lorsque les leads viennent nous hypnotiser, et seule la batterie nous fera sortir de notre léthargie contrôlée pour finalement laisser le son se briser net et laisser The Feeling Of Confusion prendre sa place. Quelques mots, puis la mélancolie nous prend à nouveau dans ses bras. Chaque note est très apaisante malgré les passages lourds, et on se sent comme transporté jusqu’à Until the Last Gasp, composition instrumentale finale où les leads éthérés guident nos pas à travers les riffs lents et massifs jusqu’aux dernières nappes de claviers qui nous laisseront regagner notre monde.
Bien que son créateur n’en soit pas à son coup d’essai, Structure nous propose ici une véritable prouesse en terme de mélancolie. Chacune des compositions d’Heritage résonne à son rythme dans notre esprit, et le projet fait une entrée fracassante dans l’univers du Doom/Death.
90/100
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