Retour à la violence pour Graceless.
Pour ce quatrième album intitulé Icons of Ruins, Remco Kreft (guitare/chant, Just Before Dawn, Soulburn, ex-Xenomorph), Björn Brusse (guitare), Jasper Aptroot (basse, ex-Xenomorph) et Marc Verhaar (batterie, Soulburn, ex-Xenomorph) signent avec Listenable Records.
On démarre dans la lourdeur avec God Shines in Absence qui va rapidement accélérer et profiter de ses influences Old School pour proposer un mélange poisseux et agressif complété par les vociférations de Remco. Les amateurs de Death Metal seront déjà conquis avant même que les harmoniques perçantes n’apparaissent, mais la rythmique saccadée continue de nous molester avant de laisser Sanctified Slaughter exploser et offrir un groove massif. Les riffs redeviennent très vite pesants, profitant de changement de rythme pour nous faire remuer le crâne avec cette approche solide jusqu’à tremper dans l’angoisse avec la dissonance de Lash Me to My Painful Death qui prend la suite avec des inspirations horrifiques. Le titre est bien plus lent, à la limite des tonalités mélancoliques qui contrastent avec le growl du vocaliste, mais la violence refait surface avec des patterns entraînants sur Night of the Slain dont la rythmique presque enjouée sent le Death’n’Roll à plein nez, à l’inverse des leads plus mélodieux. Le morceau reste très efficace, mais il laissera place à Hardening of the Heart qui nous autorise un moment de relâche avant de revenir à des riffs plus énergiques et accrocheurs qui nous arrivent par vagues entrecoupées de leads plus mystérieux. Le break massif est du plus bel effet dans ce morceau changeant, mais c’est à présent avec un son plus étouffant que Ungodliness vient nous briser la nuque, complété par des harmoniques inquiétantes pour donner à ces passages une touche angoissante. Rise of the Blackest Sun prend la suite avec des tonalités assez similaires au morceau précédent dans la dissonance, mais la majorité de la rythmique semble plus vive et parfaitement propice aux mouvements de foule malgré un break beaucoup plus doux. Le son reprendra du poil de la bête avant de passer à la lourde A King in the Filth qui sent le Doom poisseux à plein nez, mais sait parfaitement nous faire remuer le crâne avec des passages solides, mais la composition passe assez vite, et fait place pour Beneath Starless Skies. L’atmosphère est totalement différente, et le morceau se montre presque reposant avec ses guitares aériennes avant son interlude étrange à la basse, et bien que le son ne devienne plus intense, le chant reste presque plaintif, à l’exact opposé de Resurrection of the Graveless, le dernier titre, qui revient à ce son saccadé et agressif sur lequel on aime brandir le poing et se démonter la nuque pendant un concert.
Ancré dans le Death agressif et le Doom poisseux, Graceless nous sert un mélange brut aux racines Old School assumées sur Icons of Ruins, tout en s’autorisant même quelques originalités pas déplaisables à entendre !
85/100
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