Review 2763 : Darkenhold – Le Fléau du Rocher

Day 1 - 4 - Darkenhold

Les portes s’ouvrent à nouveau pour Darkenhold.

Signé chez Les Acteurs De L’Ombre Productions, le groupe composé de Cervantes (chant), Aldébaran (guitare/basse/claviers, Artefact, ex-Continuum, ex-Ysengrin) et Aboth (batterie/percussions/claviers, Continuum, ex-Ysengrin) dévoile en 2025 son sixième album, Le Fléau du Rocher.

L’aventure débute avec Codex de la chevalerie, où le Black Metal Mélodique rencontre les influences médiévales, que ce soit dans les frappes, les claviers ou les paroles de Cervantes qui mène la progression. Des choeurs viennent embellir le morceau avant de faire place à Le Cortège Royal et à ses touches énergiques ancrées dans une approche Old School virulente, autant dans la rythmique que le chant qui devient parfois malsain, mais le titre est long, et il permet au trio de ralentir avant une dernière charge qui mène à Temps Enfouis, un interlude instrumental éthéré au clavier. Le son cristallin se brise pour laisser L’ascension du Mage Noir transformer la rythmique en une masse occulte où leads tranchants et rythmique solide ne font qu’un sous les ordres du vocaliste, mais le groupe se montre de plus en plus agressif, incluant des passages majestueux et des touches Folk à son assaut jusqu’au final planant. Dans l’Antre de la Vouivre prend la suite en s’armant de teintes assez pesantes et menaçantes dans les accélérations, mais également assez imposantes lors du break parlé, alors que l’on découvre une touche plus entêtante et presque guillerette sur Troubadour, morceau qui finira par s’embraser et proposer un son assez agressif qui contraste avec son côté accrocheur. On passe au titre éponyme, Le Fléau du Rocher, qui va user d’ajouts planants pour compléter sa rage et nous noyer sous les claviers avant de reprendre des patterns plus bruts, allant même jusqu’à emprunter des sonorités martiales avant de s’apaiser à nouveau sur Gardienne des Dryades. Le ton est plus léger, mais après quelques mots il revient à une allure plus agressive avant de céder sa place à Sortilège Ancestral, un nouvel interlude instrumental vaporeux à peine troublé par quelques percussions avant que La Cavalerie Fantôme ne charge à son tour, harmoniques acérées en avant. Les seuls passages plus calmes sont soigneusement maîtrisés par les trois musiciens qui finissent par nous abandonner aux claviers avant de tisser leur mélancolie sur Pour le Royaume où les tonalités épiques rencontrent la rage du désespoir pour une dernière ruée aux couleurs de leurs influences jusqu’à la fin de l’épopée.

L’art de Darkenhold reste toujours aussi sombre et vindicatif sur Le Fléau du Rocher, un nouvel album qui fait honneur à leurs racines. Mélodies furieuses et tonalités médiévales dansent toujours ensemble avec une harmonie impressionnante.

90/100

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